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Repérer et réagir en cas d'humidité des murs

Murs humides
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L’humidité des murs d’un logement représente un risque qui peut avoir diverses conséquences sur ses habitants : confort, qualité de vie, santé… D’autant plus que l’humidité n’est pas toujours évidente à détecter. Alors comment procéder ? 

 

Les signes d’humidité sur certains murs sont en tête des défauts déclarés par les Français concernant leur habitation* en 2017. Depuis, la rénovation énergétique a résolu un grand nombre de difficultés liées à l’isolation thermique. Mais pour beaucoup, l’humidité du logement est toujours d’actualité.

L’humidité, un mal invisible

À l’origine du problème ? Une conception des murs parfois inadaptée au climat, à la situation géographique et aux remontées capillaires (la remontée de l’eau à-travers les capillarités des murs enterrés). Et bien sûr, les années pour les logements plus anciens. Or, « une façade doit être ravalée tous les 20 à 25 ans », rappelle Adrien Trad, responsable technique du gros-œuvre au sein de la Fédération française du bâtiment (FFB). « Avec le temps, la façade devient poreuse et l’eau provenant de l’extérieur peut s’infiltrer plus facilement. Le phénomène met une vingtaine d’années à apparaître, mais certains facteurs peuvent l’accélérer. » 
Premiers signes que l’humidité s’installe ? La froideur des murs. « Cela signifie qu’il y a une déperdition thermique et donc que les murs sont mal isolés », dénonce Adrien Trad. « Ils devraient être tièdes s’ils étaient correctement isolés et s’il faisait 20°C à l’intérieur. » Signes plus visibles : les murs deviennent humides au toucher, la peinture gonfle et se craquèle, avant de s’effriter. À terme, des moisissures peuvent apparaître. L’humidité est aussi visible de l’extérieur : la façade noircit.

Murs humides : comment réagir ?

D’abord, en changeant d’habitudes : « Dans les chambres à coucher, il faut renouveler l’air chaque matin en ouvrant les fenêtres pendant 10-15 minutes. » En outre, pendant la saison froide, mieux vaut laisser le chauffage allumé à 20°C en permanence plutôt que de l’allumer ponctuellement et fort. Cela permettra d’assurer une température intérieure constante.
Pour lutter contre l’humidité, il convient aussi de s’assurer d’avoir une VMC (ventilation mécanique contrôlée) adaptée et qui fonctionne en continu dans les pièces humides comme la salle-de-bain, les WC et la cuisine : « Il existe des modèles peu bruyants et à moindre coût. » Autres investissements adaptés à tous les budgets : un capteur de température et d’humidité : « l’humidité relative ne doit pas dépasser les 70 % », préconise Adrien qui recommande d’acheter un déshumidificateur électrique (peu énergivore et d’une puissance d’environ 200W) chargé d’absorber une partie de l’humidité intérieure. « À allumer le matin ou lorsque l’on fait sécher du linge. »
En cas de dégâts, des travaux de déshumidification, de ventilation et d’isolation s’imposent et sont à la charge du propriétaire. Leurs coûts peuvent être réduits en cas d’éligibilité à MaPrimeRénov’. Des aides et subventions sont également possibles sous conditions auprès de l’ANAH (Agence nationale de l’habitat)-, d'Action logement et les collectivités territoriales.

Victoria Louvel


*Source : enquête sur les conditions de logement en France, Insee, 2017.
 

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