Si on changeait d’air à la maison ?
Si on changeait d’air à la maison ?
L’air intérieur est 5 à 7 fois plus pollué que l’air extérieur(1) ! Fumées de cuisson et de tabac, parfums d’ambiance, produits ménagers et de bricolage sont en cause, mais des gestes simples permettent de mieux respirer.
« Quand on parle de l’air intérieur, il faut visualiser un volume d’air dans une pièce fermée, avec des polluants venus de l’extérieur et ceux que nous émettons par notre activité et nos équipements » explique Souad Bouallala, coordinatrice scientifique et technique de l’air intérieur à l’Ademe. Pour un air sain à la maison, voici ses conseils d’experte.
1. Limiter les sources de pollution : « Ce qu’il faut retenir, c’est que tout ce qui dégage une odeur produit des composés organiques volatils (COV) !» Il est donc recommandé d’éviter la fumée de tabac, les bougies parfumées ou l’encens, mais aussi les produits d’entretien parfumés. Attention également aux pièces récemment repeintes, aux revêtements de sol et aux meubles neufs qui nous polluent de façon insidieuse.
2. Renouveler l’air : « Une bonne aération 5 à 10 minutes deux fois par jour permet déjà de renouveler l’air intérieur(2). 2 centimètres d’air sous les portes intérieures évitent aussi à la pollution de stagner et surtout on ne bouche jamais les grilles d’aération ou la VMC de son logement » recommande l’experte.
3. Choisir des produits étiquetés A+ : L’Ademe recommande l’achat de produits de construction et de décoration étiquetés A+ (très faibles émissions) et des produits non parfumés pour l’entretien de la maison, en respectant leur mode d’emploi et les dosages recommandés. Les produits ménagers faits maison avec un minimum d’ingrédients (bicarbonate de soude, savon de Marseille, vinaigre blanc…) et très peu d’huiles essentielles sont aussi moins toxiques.
4. Bien entretenir ses appareils : Pour éviter les émissions polluantes et chasser l’humidité, source de moisissures, l’entretien et la vérification régulière des systèmes de ventilation, de chauffage et le ramonage des conduits de cheminée de nos logements s’imposent.
5. Gare à la publicité : « Les sprays assainissant, même vendus en pharmacie, et les parfums d’intérieurs sont une fausse bonne idée. Une odeur agréable n’est pas synonyme d’air sain » alerte Souad Bouallala. De même, les purificateurs d’air peuvent être utilisés à conditions de les entretenir et les micro-capteurs de qualité de l’air ne sont intéressants que s’ils amènent un changement de comportement.
6. Profiter d’une rénovation : C’est l’occasion d’améliorer son chauffage, son isolation, sa ventilation, en privilégiant les matériaux les mieux notés.
7. Consulter : C’est peu connu, mais des conseillers médicaux en environnement intérieur peuvent vous accompagner en cas de problème de santé imputables à l’air chez vous.
(1)Chiffres issus d’une campagne de mesures de 2003/2005 pour l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur. Une nouvelle campagne est en cours.
(2) Les consignes d’aération sont différentes dans les zones exposées au radon, un gaz naturel contenu dans le sous-sol, reconnu comme seconde cause de cancer du poumon. Vérifiez si votre commune est exposée sur Connaître le potentiel radon de ma commune | IRSN
Pour aller plus loin :
Guide Ademe “Bien ventiler son logement”
Les conseils de l’Observatoire de l’Air Intérieur
Faire le ménage dans nos produits toxiques
Comprendre l’étiquetage COV des produits de construction
Trouver un conseiller médical en air intérieur
Nos articles sur Vies de Famille :
"Prévenir les allergies dans son logement"
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