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Précarité énergétique : des aides existent pour s’en sortir

 

En 2022, 2,5 millions de ménages français étaient en situation de précarité énergétique. Cela peut-être votre cas si vous avez des difficultés à disposer de l’énergie nécessaire à la satisfaction de vos besoins, en raison de l’inadaptation de vos ressources ou de vos conditions d’habitat.

 

Comment évaluer sa précarité énergétique ?

L’Observatoire national de la précarité énergétique (Onpe) met en avant 3 indicateurs permettant d’évaluer sa précarité énergétique :

· Le taux d’effort énergétique (Tee) : tout consacrant plus de 10% de ses revenus aux dépenses énergétiques et faisant partie des 3 premiers déciles de revenus est considéré en précarité énergétique.

· L’indicateur bas revenus, dépenses élevées (Brde) : si les revenus d’un ménage sont inférieurs au seuil de pauvreté et leurs dépenses énergétiques élevées en comparaison de la taille du logement ou de leur composition familiale.

· Le ressenti de l’inconfort, un indicateur de froid : plus subjectif, cet indicateur porte sur la sensation de froid rapportée par les ménages.


Quelles sont les aides auxquelles les ménages peuvent prétendre ?

Plusieurs existent :

· Des aides financières de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) destinées aux ménages aux revenus modestes, notamment avec le programme « Habiter mieux ». Des tarifs avantageux permettent de réaliser des travaux d’économie d’énergie, sous conditions de ressources.

· Le chèque énergie : une aide de l’État d’un montant moyen de 150 € jusqu’à 277 € par an, attribuée en fonction du niveau de revenus du ménage et de sa composition. Condition pour en bénéficier : avoir fait sa déclaration de revenus l’année précédente.

· MaprimeRénov’ Sérénité finance des travaux de rénovation permettant un gain énergétique d’au moins 35%. L’aide peut recouvrir 35 à 50% du coût des travaux.

· Les fonds de solidarité pour le logement (Fsl) : des aides financières gérées par les conseils départementaux, accordées aux personnes en difficulté pour assurer les dépenses de leur logement. Le montant d’aide moyen est de 250 €.


À qui s’adresser pour se faire accompagner ?

Plusieurs acteurs peuvent accompagner les ménages en précarité énergétique :

· Les agences départementales d’information pour le logement (Adil) : présentes sur tout le territoire, elles informent et conseillent gratuitement les usagers sur leurs droits, obligations et solutions adaptées.

· Les associations de consommateurs, présentes dans toutes les régions.

· Les associations d’aide aux personnes en situation de surendettement : retrouvez l’association la plus proche de chez vous en contactant la Banque de France.

· Les collectivités territoriales : plusieurs établissements qui en dépendent peuvent accompagner les ménages. Centres communaux/intercommunaux d’action sociale (Ccas ou Cias), conseils départementaux/régionaux, communes ou intercommunalités…

Depuis le 1er janvier 2025, les logements classés G selon le diagnostic de performance énergétique (DPE) sont considérés comme « non-décents ». A ce titre, ce qu’on appelle aussi les “passoires thermiques” ne doivent plus être sur le marché de la location, et ne peuvent plus bénéficier des APL tant que des travaux n’ont pas été menés.   

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