Plus qu'"Un micro pour les JOP"
Plus qu'"Un micro pour les JOP"
Dans le quartier Pleyel, à Saint-Denis, le village olympique a poussé en quatre ans. Un bouleversement majeur dans les vies de Bilal, Enola, Adem et leurs camarades, qui s’est transformé en opportunité de découvrir des sports et de s’initier au journalisme.
Ils sont huit jeunes aujourd’hui en classe de troisième au collège Dora Maar de Saint-Denis, à quelques encablures de Paris. Depuis deux ans, ils font plus qu’observer les transformations de leur ville et de leur quartier, en rapport avec les Jeux olympiques et paralympiques : ils en parlent, en débattent, les racontent. Encadré par Frédéric Hamelin, journaliste et passionné de foot, le groupe porte l’association« Un micro pour les JOP ». Au programme : initiation au traitement de l’actualité, création de revues de presse, découverte de l’art de l’interview, micros-trottoirs sur le marché de Saint-Denis… Avec les Jeux et leur impact dans le quartier comme fil rouge, les élèves interrogent aussi bien des entreprises qui conduisent les travaux que des sportifs en passe de se qualifier et participent à des ateliers de découverte des sports olympiques. Ces enseignements ont mené à la création de 9-3 JOP Le Mag, un magazine imprimé puis distribué dans tout le quartier Pleyel. « Ce qui est intéressant avec la gazette qu’on a réalisée, c’est qu’auparavant ils avaient fait un stage d’une petite semaine de tennis de table » explique Frédéric. À la suite de quoi une édition 100 % consacrée au pingpong a été imprimée, avec des interviews de pongistes réalisées par les jeunes. Cet été, lors des épreuves, le journal deviendra un quotidien.
Un projet global
Aux actions sportives et journalistiques s’ajoute une responsabilisation financière. Les jeunes mènent des actions pour pouvoir financer le journal, comme lorsqu’au début du mois de mars ils ont tenu la buvette d’un gala de boxe. Le groupe va également vendre un tee-shirt, qui a lui aussi une belle histoire : lors d’un atelier de graff, les jeunes ont créé un logo représentant la tour Pleyel, icône de ce quartier à Saint-Denis. C’est ce logo qui sera imprimé sur les tee-shirts, « faits en France, avec du coton 100 % écolo », précise Noah. L’argent recueilli financera le journal mais aussi le voyage d’une vie. En effet, l’aventure ne s’arrête pas après les Jeux de Paris : les activités continueront pour que le groupe puisse – peut-être – partir à Los Angeles pour les Jeux de 2028.