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Victime d'arnaque à la romance : comment faire ?

Faux sites internet, appels frauduleux, chantage sur les réseaux sociaux : depuis plusieurs années les arnaques en ligne se multiplient. Parmi elles, l'arnaque à la romance a tendance à se répandre et peut toucher des victimes de tout âge.


Également appelée « escroquerie aux sentiments », l'arnaque à la romance s'est beaucoup développée à travers les réseaux sociaux et sites de rencontre. « Après avoir tissé un lien de confiance avec sa victime via un échange de messages, l'escroc va solliciter de sa part une certaine somme d'argent pour un prétexte ou un autre, en promettant souvent un remboursement rapide, explique Edouard Marin, avocat pénaliste. Dans certains dossiers, ces escrocs parviennent à obtenir jusqu'à plusieurs millions d'euros. »

Reconnaître une arnaque à la romance

Pour éviter de tomber dans le piège, le maître-mot est la prudence. « Les escrocs utilisant toujours de fausses identités en ligne, il faut prendre le temps de vérifier le profil de la personne avec qui l'on discute : emploi mentionné, liste d'amis, recherche inversée d'image pour s'assurer que la photo utilisée ne provient pas de Google, etc. », poursuit Edouard Marin. Solliciter un échange en visio permet également de vérifier que la personne est bien qui elle prétend. En cas de doute, il ne faut pas hésiter à se tourner vers une personne de son entourage pour avoir un avis plus neutre.

Agir vite en cas d'arnaque

Dès lors qu'une victime réalise qu'elle a été victime d’une arnaque, elle peut réagir en contactant sa banque. S'il n'est pas trop tard, celle-ci pourra bloquer le transfert d'argent. « Dans certains cas, l'établissement demande la plainte déposée par la victime avant d'effectuer la démarche ». Se rendre au commissariat ou à la gendarmerie constitue donc une étape obligatoire. « La victime peut également adresser un courrier au procureur dans lequel elle indique qu'elle porte plainte pour des faits d'escroquerie », précise l'avocat. Il est également possible d'utiliser la plateforme en ligne Thésée, dédiée aux plaintes et signalements pour e-escroqueries.

Quelles suites après la plainte ?

Une fois la plainte déposée, une enquête est ouverte pour tenter d'identifier l'escroc. « Lorsqu'il n'est pas sur le sol français, les autorités disposent de peu de moyens d'action pour l'interpeller », admet Edouard Marin. Dans le cas contraire, il est envoyé devant le tribunal correctionnel et la victime peut, à l'issue du jugement, obtenir des indemnités pour le préjudice causé. « Un auteur d'escroquerie encourt une peine de cinq ans d'emprisonnement et de 375 000 euros d'amende », précise l'avocat.

 

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