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Comment préparer la fratrie à l’arrivée d’un bébé ?

 

Variations d’humeur, rébellion, tristesse, souhait de protéger le nourrisson… Les réactions à l’arrivée d’un nouveau bébé peuvent être variées, mais attendues. Et ce, que la fratrie compte un ou plusieurs aînés. Conseils pour la préparer au changement.


Qu’il s’agisse du premier enfant ou du 5ème, « toute naissance représente un changement important dans la vie d’une famille », rappelle Emiliano Bergoglio, psychologue au sein de la Maison des familles et de la parentalité de Saint-Maur-des-Fossés. Une réaction de la part de chaque enfant, quelle qu’elle soit, est considérée comme propre à la situation qu’il traverse : « Malgré une même éducation, chaque enfant est singulier. Leur réaction dépendra aussi du rapport des parents avec chacun d’eux et de leur place dans la fratrie. » Alors comment mettre toutes les chances de son côté pour que l’annonce puis l’arrivée du nouveau bébé se déroulent le mieux possible ?    

Se montrer disponible

Pour le psychologue, cela signifie être attentifs aux mots et réactions de son ou ses enfants. L’interroger sur son ressenti, sans insister. D’autant plus s’il nous fait comprendre qu’il n’est pas prêt à discuter. « Il s’agit de lui faire sentir qu’on est disponible, lui apporter des mots sans l’envahir de questions et accueillir ses variations de comportement. » 
L’objectif est aussi de continuer à passer des moments privilégiés avec chacun de ses enfants : « Jouer avec ses enfants est essentiel pour la fratrie, cela permettra d’accompagner le changement et préparer l’arrivée du bébé. »

Attendre le bon moment pour annoncer la grossesse

Ni trop tôt (les professionnels de santé recommandent d’attendre le 3ème mois de grossesse avant d’en parler à son ou ses premiers enfants), ni trop tard : les membres de la fratrie ne doivent pas être les derniers au courant ! « C’est une annonce à faire naturellement, avec des mots simples qui transmettent un message clair : on informe de ce qui se prépare de beau dans la famille. »

Impliquer ses aînés tout en restant décisionnaires

Participer au choix du mobilier de la chambre du bébé, demander l’avis de l’aîné sur la couleur des murs… « Ce bébé va arriver dans une famille et pas seulement chez papa et maman ! », souligne Emiliano. Impliquer l’autre ou les autres enfants ? Une attitude qui se poursuit après la naissance, à condition que les aînés soient volontaires. Préparation des habits du jour, jeux, etc. « Cela peut venir spontanément de la part des enfants mais même s’ils sont impliqués, ce sont les parents qui décident. »

Un équilibre à trouver

Le premier trimestre rime souvent avec « maux de grossesse » : nausées, fatigue… Difficile de se montrer aussi disponible qu’on le souhaiterait pour son ou ses aînés ! Si le psychologue invite à se questionner sans culpabiliser, à composer avec ce qu’on est et ce qu’on peut, il parle surtout d’un équilibre à trouver entre ses capacités et celles du ou des autres enfants : « Ils sont bien plus fins et intelligents qu’on ne le pense ! », encourage-t-il.

S’orienter vers une aide extérieure

Si la situation paraît difficile à gérer seuls, Emiliano invite les (futurs) parents à s’orienter vers les ressources dont ils disposent à proximité de chez eux : PMI, lieux d’accueil enfants-parents (Laep), Maison des Familles et de la Parentalité… « C’est important pour les parents de trouver du soutien à l’extérieur pour éviter de s’enfermer dans leurs doutes. »

 

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