Comment gérer les conflits pour une fratrie épanouie ?
Comment gérer les conflits pour une fratrie épanouie ?
Les rivalités et les disputes entre frères et sœurs sont inévitables, mais elles peuvent être gérées de manière positive. Découvrir les causes des conflits est souvent le meilleur moyen de les résoudre et de créer une dynamique familiale harmonieuse.
« L’attention et le temps accordés par les parents, le partage des jouets ou des espaces sont les deux principales causes qui aboutissent à des rivalités », souligne Héloïse Destribats, éducatrice et accompagnatrice à la parentalité, mère de cinq enfants. Chaque enfant a sa propre personnalité et son propre caractère. « S’ils ne sont pas encadrés, certains vont se mettre en retrait, d’autres vont écraser leurs frères et sœurs. Ces dynamiques peuvent être totalement différentes en dehors de la fratrie », explique-t-elle. Durant l’enfance, ils apprennent à trouver leur place et forgent leur relation à l’autre.
Une fois que les parents ont compris qu’il y a un conflit, il faut en discuter : « Il peut devenir récurrent. Il faut déjà le reconnaître, sinon l’enfant va revenir dessus car sa demande n’aura pas été entendue », affirme l’éducatrice. La clé vers la résolution de ce qui fâche est de favoriser le dialogue et l’expression des besoins de chaque enfant tout en les accompagnant. « Au début, on propose des solutions. En grandissant, ils développeront des stratégies pour s’arranger entre eux sans l’aide des parents. »
Et quand ça se complique ?
Les enfants peuvent parfois être impulsifs, il faut donc veiller à ce que les disputes ne dégénèrent pas en violence physique. « Si l’un d'entre eux a un mal-être en dehors du conflit, qu’il ressent un sentiment d’injustice répété ou s’il s’isole, devient agressif, il est probablement en détresse émotionnelle. Il est nécessaire de consulter un professionnel », conseille l’éducatrice.
Garder des moments privilégiés avec chacun reste essentiel : jeux, câlins, etc. « Ce sont des temps de présence de qualité où l’enfant se sent reconnu en tant qu’individu. Il faut également des temps de cohésion avec toute la famille : aller au cinéma, faire à manger, écouter de la musique dans la voiture… », ajoute Héloïse Destribats.
Alice Boucher
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