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Tout savoir avant de passer à temps partiel

Pour s’occuper de ses enfants, d’un proche, ou tout simplement pour prendre du temps pour soi, passer d’un travail à plein temps à un temps partiel peut s’avérer bénéfique. Voici quelques clés pour aborder ce changement le plus sereinement possible. 

 

En 2022, 17,3 % des salariés travaillaient à temps partiel en France(1). Quand il est choisi, le travail à temps partiel permet souvent de trouver une forme d’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. « J’ai très souvent travaillé à temps partiel, raconte Andréa, cadre dans le secteur de la communication. Avoir un jour non-travaillé au milieu de ma semaine était une pause salvatrice. Cela m’a permis de mener plusieurs activités en parallèle, notamment associatives, et de passer davantage de temps avec mes enfants. » Pour Sakina, responsable marketing dans le milieu de la recherche et mère de trois enfants, le passage au temps partiel a été un moyen de prolonger le . « Même si mes enfants étaient en crèche, cela me permettait de prendre une journée dans la semaine pour souffler », raconte-t-elle.

Temps partiel : ce qui change

En passant d’un temps plein à un temps partiel, un salarié conserve ses droits (mutuelle, congés payés, avantages liés à l’ancienneté…) mais il perd aussi l’équivalent des heures non travaillées en salaire. Cependant, un parent qui réduit son activité pour s’occuper de son enfant peut, sous certaines conditions, bénéficier de la prestation partagée d’éducation de l’enfant (PreParE), une aide financière proposée par la CAF. Selon sa convention ou son accord d’entreprise, d’établissement ou de branche, le salarié peut également perdre tout ou partie de ses RTT et/ou voir son compte de jours de congés réduit, tout comme ses primes, ses tickets restaurants et la prise en charge de ses transports. Important à savoir également : un employeur peut imposer au salarié la répartition de ses heures travaillées. « Il faut aussi anticiper un changement de reconnaissance sociale et professionnelle, prévient Sakina. En passant à temps partiel, on est souvent perçu comme quelqu’un qui met sa carrière au second plan. En tant que mère aussi, au début, je me sentais coupable de grever le budget familial, alors j’assumais davantage de tâches ménagères. J’ai changé d’état d’esprit depuis. » Pour Andréa, le plus difficile a été de réellement diminuer son temps de travail : « même si j’arrivais à couper le jour où je n’étais pas censée travailler, je travaillais davantage les autres jours pour compenser. »

Un changement qui s’organise

Une fois les pours et les contres identifiés, si la balance penche en faveur du passage au temps partiel, il est essentiel d’en parler à son manager. Cela permet d’exposer ses arguments et de commencer à aborder les conditions de ce changement. La demande officielle se fait ensuite selon des modalités propres aux dispositions conventionnelles de chacun, bien souvent en adressant un courrier en recommandé avec accusé de réception à son employeur. Celui-ci doit préciser la durée de travail et la date de début de temps partiel souhaitées. Le contrat de travail doit ensuite être modifié en incluant plusieurs mentions : qualification et rémunération du salarié, durée du travail, répartition de cette durée sur la semaine ou le mois…

(1)    Insee, 2022

Bon à savoir

Vous avez un enfant de moins de trois ans et au moins un an d’ancienneté dans votre entreprise ? Vous avez droit à un congé parental à temps partiel que votre employeur ne peut pas vous refuser. Vous pouvez le prendre dans la foulée de votre congé maternité (à condition d’avertir votre employeur au moins un mois avant la date de reprise) ou avant le troisième anniversaire de votre enfant. 

 

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