Fin de carrière : opter pour la retraite progressive
Fin de carrière : opter pour la retraite progressive
Avis aux soixantenaires ! Vous arrivez au terme de votre carrière et envisagez une transition en douceur ? Et si vous optiez pour la retraite progressive ? Ce dispositif permet aux salariés de travailler à temps partiel tout en continuant à cotiser.
« J’ai toujours beaucoup aimé mon métier mais, après trente-deux ans de bons et loyaux services, je commence à fatiguer », raconte Marie. Pour son soixantième anniversaire, cette gestionnaire de paie a donc opté pour un cadeau peu commun : la retraite progressive. Objectif ? Se dégager du temps pour jardiner et profiter de ses deux petites-filles.
« Cette alternative au cumul emploi retraite permet, en fin de carrière, de réduire son activité professionnelle, tout en continuant à cotiser, explique Benoit Prince, secrétaire général adjoint de l’Union confédérale des retraités de la Cfdt. De plus, vous touchez votre salaire ainsi qu’une fraction de vos retraites (de base et complémentaire). » Ainsi, lorsque vous demanderez votre retraite définitive, son montant sera recalculé en tenant compte de ces nouvelles
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Avoir au moins 60 ans et travailler de 14 à 28h par semaine
Pour en bénéficier, vous devez avoir au moins 60 ans – « c’est-à-dire l’âge légal de départ à la retraite moins deux ans », précise l’expert –, avoir validé au moins 150 trimestres dans tous vos régimes de retraite obligatoires et, enfin, exercer une ou plusieurs activités salariées à temps partiel ou réduit (pour les personnes qui bénéficient d’un forfait jour). « Concrètement, la somme totale doit être comprise entre 40 % et 80 % du temps complet (soit 14 à 28 heures par semaine) ou de la durée de travail maximale exprimée en jours », éclaircit Benoit Prince, qui précise que certaines professions ou statuts ne sont pas compatibles, à l’instar des fonctionnaires.
« La retraite provisoire est calculée sur la base de vos droits au moment de votre demande », témoigne Marie. Sa part est proportionnelle à votre temps de travail. Pour la calculer, l’équation est simple : 100 % moins la durée de votre nouveau contrat. Par exemple, avec un temps partiel à 60 %, Marie bénéficie de 40 % de sa retraite provisoire. Un simulateur en ligne vous permet d’estimer le montant de vos droits.
Un droit... ou pas ?
Pour en faire la demande, il faut tout d’abord obtenir l’accord de votre employeur « et ce n’est pas une mince affaire », selon Benoit Prince. « Cette réduction du temps de travail implique une réorganisation des services et tous les employeurs ne sont pas enclins à accepter », indique-t-il.
Aujourd’hui, seuls 13 285 salariés en bénéficient*, soit 2 % de l’ensemble de l’attribution des droits à la retraite de l’année 2019. « Il y a encore de la marge ! Tant que la retraite progressive ne sera pas un véritable droit, elle ne sera pas beaucoup sollicitée, estime Benoit Prince. C’est aujourd’hui un droit sous réserve de l’accord de l’employeur... »
* Selon les chiffres de la Cnav en 2019
Pour aller plus loin
« Retraite progressive d’un salarié du privé » sur le site officiel de l’administration française
Fiche pratique sur la retraite progressive sur le site de la Cfdt-retraités
Formulaire de demande de retraite progressive sur le site de l’Assurance retraite
Estimez le montant de votre retraite
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