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Logement : les astuces pour limiter la pollution intérieure

INTERVIEW. Logements, bureaux, commerces... nous passons 80 % de notre temps enfermés. Or l’air respiré y est de moins bonne qualité qu’à l’extérieur. Comment y remédier ? Les réponses de Maryline Vialles, chargée de l’information grand public à l’Ademe*.

 

Vies de famille : Par quoi l’air intérieur est-il pollué, en particulier dans nos logements ?

Maryline Vialles : Plusieurs types de polluants y sont présents. Ils peuvent être d’origine chimique ou biologique : isolants, moisissures dues à l’humidité, produits cosmétiques, cheminées ou système de ventilation mal entretenus, poussières, tabac, animaux… Certains polluants provenant des matériaux, des textiles ou des meubles comme les colles et les vernis, se diffusent à des concentrations faibles régulièrement.

D’autres polluants, liés à l’activité des occupants du logement, comme la consommation de tabac, l’utilisation de certains produits d’entretien comme l’eau de Javel, se diffusent à des doses plus élevées, mais ponctuelles. Une chose est certaine : l’air intérieur est plus pollué que l’air extérieur.


Quelles sont les conséquences possibles sur la santé ?

Les enfants, les femmes enceintes ou les personnes vulnérables – en raison d’une pathologie telle que l’asthme ou l’insuffisance respiratoire – sont les plus sensibles aux pollutions de l’air intérieur. Les troubles qu’elles engendrent peuvent aller de l’irritation des yeux et de la gorge aux maux de tête, en passant par la toux et les difficultés respiratoires.
 

Quels sont les moyens de limiter cette pollution intérieure ?

Le premier geste, tout simple, à faire tous les jours, est d’aérer son logement au moins dix minutes, le matin et le soir. Quand il ne fait pas trop froid, laisser les fenêtres des chambres entrebâillées la nuit permet d’évacuer l’humidité produite pendant le sommeil. Il est également conseillé de s’assurer que le logement est bien ventilé par une Vmc (ventilation mécanique contrôlé), et si ce n’est pas le cas, aérer davantage pour renouveler l’air. Les bouches d’aération ne doivent jamais être obstruées, et il faut les nettoyer régulièrement.

Autre moyen d’agir : les produits d’entretien que vous utilisez et les meubles, peintures, et matériaux doivent être, dans la mesure du possible, certifiés (Ecocert, écolabel européen, par exemple). Côté ménage, il est recommandé d’éviter l’usage de désinfectants comme l’eau de Javel, et de privilégier le nettoyage vapeur, le savon noir et le vinaigre blanc. Enfin, les bougies parfumées, l’encens, les déodorants d’intérieur et les produits vendus comme assainisseurs d’air sont à éviter, car ils ajoutent de nombreux micropolluants chez vous.

* Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie
 

 

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