Réagir face au harcèlement de rue

Le harcèlement de rue est une interaction forcée dans l’espace public. Remarques ou sifflements insistants, gestes déplacés, menaces ou moqueries dans la rue, les transports en commun, un parc… : ce comportement empêche les personnes de se sentir en sécurité. Comment réagir en tant que témoin, apporter son aide sans se mettre en danger ?

Une situation qui peut toucher tout le monde

On parle souvent de harcèlement sexuel, car les femmes sont souvent les cibles, avec des paroles ou gestes à caractère sexuel. Ce type de violence peut cependant toucher n’importe qui. Elle correspond à toute situation de menace, de manque de respect, d’intimidation ou d’insulte en lien avec le genre, l’apparence, l’origine ou encore le handicap.

Comment réagir en tant que témoin ?

Les témoins de ces scènes ne réagissent pas toujours. Leur intervention peut être pourtant déterminante, entrainer la mobilisation d’autres témoins et permettre une déstabilisation rapide de l’agresseur. Sans se mettre en danger, des actions simples et concrètes peuvent faire la différence. L’ONG américaine Right To Be a popularisé ces dernières années la méthode des 5D.

Si vous assistez à une scène de harcèlement de rue, vous pouvez :

Distraire : aborder le harceleur pour détourner son attention en lui demandant l’heure par exemple ou en vous approcher de la victime en faisant semblant de la connaître.

Déléguer : chercher de l’aide auprès d’une personne en position d’autorité (un agent de sécurité dans un magasin, un conducteur de bus…) ou appeler le 17 si le danger est grave et immédiat.

Documenter : prendre des notes pour garder une trace des faits ou filmer la scène discrètement sans la diffuser sur les réseaux sociaux et en vous assurant par la suite que seule la victime pourra en disposer.

Diriger : si vous vous sentez suffisamment à l’aise avec la situation, vous pouvez essayer de vous adresser directement au harceleur en lui demandant de cesser son attitude.

Dialoguer : une fois la situation apaisée, n’hésitez pas à rester un peu avec la victime et lui offrir votre aide.

Des applications dédiées

Il existe également des applications – Umay, App-Elles, The sorority – où les personnes peuvent signaler des faits de manière anonyme ou avoir accès à une liste de lieux sûrs pour venir s’abriter : restaurants, points de vente, magasins… De plus en plus de villes s’emparent aussi du sujet et proposent des actions et des outils à l’échelle locale. N’hésitez pas à consulter leur site Internet pour en savoir plus.