Pourquoi s’engager dans une association caritative ?
Pourquoi s’engager dans une association caritative ?
Qu'est-ce qui vous a motivée à devenir bénévole ?
Fabienne : C’est de famille ! J’ai été élevée dans le respect des valeurs humaines et ma grand-mère en particulier passait beaucoup de temps à aider les autres. Alors quand je suis devenue adulte, j’ai moi aussi cherché à aider. J’ai commencé par des petits gestes comme donner une pièce à quelqu’un dans la rue, aider des amis en difficulté… Et vers 25-30 ans, j’ai voulu passer à la vitesse supérieure. J’ai intégré une première association d’aide alimentaire d’urgence mais je ne m’y suis pas sentie très à l’aise car il s’agissait un peu de nourrir « à la chaîne » et j’avais besoin d’échanges avec les gens. Le confinement a été un élément déclencheur : j’étais seule chez moi devant ma télévision et j’ai vu que le Secours populaire avait besoin de bras. J’ai envoyé un message à leur antenne de Nice, près de chez moi. Ils m’ont très vite recontactée et depuis, je m’engage à leurs côtés.
Qu’apportez-vous à l’association ?
Fabienne : Concrètement, je prépare des colis alimentaires tous les mercredis et je participe à une maraude (parcours réalisé pour venir en aide aux personnes sans-abris) une fois par mois. J’organise également des collectes de jouets ou produits d’hygiène auprès de mes collègues dans le cadre de mon activité professionnelle, par exemple.
Aller au contact des plus démunis, ça s’apprend ?
Fabienne : Les premiers temps, c’est vrai, comme je suis très empathique, j’avais un peu de mal sur le plan émotionnel. C’était frustrant de ne pas pouvoir aider davantage les personnes que je rencontrais lors des maraudes. Mais le Secours Populaire s’engage à accompagner les novices et j’ai été très bien accompagnée par des bénévoles plus expérimentés. Ils m’ont expliqué comment aborder les gens et m’ont rassurée. Aujourd’hui, je me dis qu’il n’y a pas de petites actions inutiles : aider à son échelle, avec ses possibilités, c’est déjà beaucoup.
Pourquoi êtes-vous fidèle à cette association en particulier ?
Fabienne : Le Secours populaire, c’est comme une grande famille. Certains bénévoles sont aujourd’hui devenus des amis ; nous partageons les mêmes valeurs, sans jugement de valeur. Et même si je n’attends rien en retour de mon engagement, l’association me donne une certaine forme de reconnaissance. En effet, compte tenu de mon expérience, j’ai été intégrée au sein du comité départemental du Secours populaire, une instance où sont notamment prises les décisions budgétaires. C’est très enrichissant de voir les coulisses de l’association.
Comment conciliez-vous bénévolat et vie professionnelle ?
Fabienne : Pour être davantage disponible pour l’association, j’ai pu réduire mon activité professionnelle : je travaille désormais à 80 %. Cela me permet également de prendre du temps pour moi et pour ceux que j’aime. J’ai pris conscience que c’était le plus important dans la vie. Aujourd’hui, je voudrais m’engager encore davantage et je réfléchis à une reconversion professionnelle dans le secteur social. À suivre…
Chloé Dussère
Pour aller plus loin :
Trouver où et comment s’engager sur le site JeVeuxAider.gouv.fr