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"Le Secours populaire fait vivre la solidarité universelle"

En 2019, le Secours populaire a pu aider 3,3 millions de personnes en France et dans le monde (distributions de denrées alimentaires ou de vêtements, accompagnement dans les recherches d’emploi...). Interview de son directeur général, Thierry Robert. 

 

Vies de famille : Qui peut se tourner vers le Secours populaire ?

 

Thierry Robert : Toute personne, quelles que soient ses idées, sa religion, sa culture, son âge, peut bénéficier de cette solidarité et en donner en retour. Il n’y a pas de hiérarchie, nous répondons à tous les besoins. Pendant le premier confinement, 45 % des personnes que nous avons aidées n’étaient jamais venues frapper à la porte d’une association.
 

Concrètement, comment le Secours populaire peut-il apporter une aide ?

Nous sommes présents partout en France, dans 1 300 lieux de solidarité. Nous y organisons des distributions de denrées alimentaires et de vêtements. Notre action ne s’arrête pas là : nous accompagnons les bénéficiaires dans leurs démarches pour l’emploi, proposons des ateliers cuisine ou coiffure, des rencontres avec des professionnels de santé… Nous existons pour faire vivre la solidarité universelle.
 

L’association joue-t-elle un rôle plus large dans la société ?

Quand nous observons un phénomène qui fragilise une catégorie de la population, nous alertons les pouvoirs publics, comme une vigie. Par exemple, nous n’avons jamais vu autant d’étudiants venir demander de l’aide, boursiers ou non, et donc on constate qu’il y a un déséquilibre.
 

Que dire aux personnes qui n’osent pas venir au Secours populaire ?

Chez nous, chacun a sa place et peut avoir besoin d’aide. Les portes sont ouvertes et au sein de l’association, il n’y a pas de différence entre celui qui aide et celui qui reçoit. Il faut être à l’aise, car on ne se rend pas au Secours populaire pour être assisté, mais pour être aidé et pour pouvoir aider en retour. Tout le monde peut apporter quelque chose, avec sa personnalité, sa culture et son talent.
 

Dans le contexte de la crise sanitaire liée au Covid-19, comment s’organise l’association ?

Nous avons su réagir et être présents. Même dans cette situation, nous restons ouverts. D’ailleurs, lors du premier confinement, 5 000 nouveaux bénévoles nous ont rejoints. La solidarité ne s’éteint pas en temps de crise.
 

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