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Ménorragies : des troubles complexes

Les ménorragies sont des menstruations abondantes et/ou prolongées. De nombreuses femmes sont concernées, parfois sans le savoir. Si ce symptôme lié aux règles est souvent sans gravité, les conséquences peuvent s’avérer plus graves. Explications.

 

Près de 1 femme sur 20, âgée de 30 à 49 ans, consulte un médecin chaque année pour cause de ménorragies*. Elles impactent la qualité de vie des femmes qui en souffrent. « Il est difficile de mesurer cette perte de sang – bien qu’il existe un outil d’évaluation : le score de Higham, indique Odile Bagot, gynécologue-obstétricienne, auteure du livre Vagin et Cie, on vous dit tout !, Éd. Mango. Mais à partir du moment où les règles affectent la qualité de vie physique, sociale et émotionnelle d’une femme, il faut absolument consulter son médecin ou un gynécologue, surtout pour les jeunes femmes qui n’ont pas le recul nécessaire ».


Quelles sont les causes ?

Les ménorragies se manifestent souvent durant les premières années des règles et sont causées par un déséquilibre hormonal : la production de progestérone est insuffisante par rapport à celles des œstrogènes. Cela peut être aussi le cas avant la ménopause. « Sous pilule, il n’y a quasiment jamais de ménorragies car il s’agit de règles artificielles. Le stérilet en cuivre, en revanche, peut favoriser l’abondance des règles », souligne l’experte.


Les fibromes utérins, des polypes ou l’endométriose peuvent également entraîner des saignements importants, mais aussi des douleurs. La plupart du temps, une échographie permettra de déterminer la nature des troubles et le traitement le plus adapté (médicaments, chirurgie…). « Dans tous les cas, un interrogatoire médical sera mené par le gynécologue, suivi d’une prise de sang pour mesurer les conséquences de la perte sanguine, et détecter une éventuelle anomalie de la coagulation. », précise Odile Bagot.


Quels sont les traitements existants ?

Quelle que soit la cause des ménorragies, les femmes peuvent dans un premier temps se supplémenter en fer pour éviter une carence. « Les saignements abondants entraînent un épuisement progressif des réserves en fer de l’organisme, qui n’en a plus assez pour fabriquer les globules rouges : c’est l’anémie. Ce trouble se manifeste par un certain nombre de signes : pâleur, fatigue, essoufflements… », énumère la gynécologue.


Parmi les traitements possibles, la contraception hormonale (pilule ou stérilet progestatif) – qui peut être temporaire, le temps de régulariser les cycles –, la prise d’un anti-hémorragie ou d’un analgésique sont préconisées en première intention. Ainsi, les symptômes peuvent disparaître pendant de nombreuses années, voire totalement.


* « Ménorragies, hyperménorrhées et anomalies de l’hémostase » – EM Consulte.
 

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