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L’IA générative au bureau : bonne ou mauvaise idée ?

Elles s’appellent Claude, ChatGPT ou encore Gemini : les solutions utilisant l’intelligence artificielle arrivent dans nos vies. Et au bureau, que peuvent-elles nous apporter ? Comment les utiliser ? Dans quelles limites ?

Si l’intelligence artificielle a déjà infiltré de nombreux secteurs professionnels comme la santé ou les transports, son accessibilité au grand public est un phénomène nouveau. En quelques clics, les IA génératives ou « modèles de langage » s’offrent à nous, dans des versions gratuites ou payantes. Ces outils numériques ont un point commun : ils sont capables de générer des contenus, et en particulier du texte, à partir d’une requête appelée « prompt » que nous pouvons formuler par écrit. « Mais il ne s’agit en rien d’une intelligence, au sens humain du terme, précise Géraud Tarride, expert de l’IA au sein d’une agence de communication parisienne : « Les modèles de langage sont entrainés à fournir du contenu à partir de prédictions. Ce ne sont pas non plus des moteurs de recherche car ils n’apportent pas de réponses, ils ne détiennent pas la vérité. »

Un collègue de travail qui ne fatigue jamais


Présentées comme une révolution, les IA génératives font petit à petit leur entrée dans les entreprises. Certaines créent leurs propres outils utilisant l’IA et forment leurs salariés à leur utilisation quand d’autres en sont encore au stade de la réflexion. « Ces technologies vont bientôt s’imposer comme une évidence dans les entreprises, notamment via les applications bureautiques qui vont les intégrer pour un accès encore facilité », analyse Géraud Tarride. Au bureau, les potentiels usages de l’IA générative sont effectivement nombreux : relecture de texte, traduction, recherches d’idées nouvelles, tri d’information… Un modèle de langage peut être un précieux compagnon de travail avec qui l’on peut échanger pour améliorer une proposition commerciale ou un texte, par exemple.  

Un outil pour progresser 


Sans remplacer l’humain au bureau, l’IA générative peut le compléter, lui faire gagner du temps et le rendre plus performant. En effet, en utilisant l’IA, un salarié travaillant dans un service-client verrait sa productivité augmenter de 25 % et jusqu’à 33 % pour un salarié exerçant une profession hautement qualifiée (consultant, manager…)(1). Il peut également accélérer sa montée en compétences en se formant à de nouveaux sujets via l’IA.

L’importance de garder le contrôle


Si l’IA peut faciliter certaines tâches et ouvrir de nouveaux horizons, il est important de garder à l’esprit qu’il s’agit bien d’un outil. L’humain doit en garder la pleine maîtrise pour en tirer le meilleur profit. Pour une pratique sûre, il est essentiel de ne donner aucune donnée sensible à l’IA, comme des noms, des adresses, des informations comptables… Une fois ce risque intégré, on peut se lancer ! « Pour se faire la main, je conseille de commencer par donner à l’IA des tâches simples telles que la relecture d’un mail, et surtout de se former à ses nouveaux outils qui devraient modifier nos métiers en profondeur », conclut Géraud Tarride. Et pour les utilisateurs déjà convaincus, il peut être important de ne pas perde de vue l’impact environnemental de l’IA – bien réel même si les experts ont du mal à s’accorder sur les chiffres(2) – pour adopter un usage raisonné.

(1)    Source : Nber (National Bureau of Economic Research – Cambridge)
(2)    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-journal-de-l-eco/le-cout-environnemental-de-l-ia-est-colossal-et-sous-evalue-3781962

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