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J’ai perdu mon enfant

En plus d’être une période compliquée émotionnellement, la perte d’un enfant demande beaucoup de démarches, d’organisation, et engendre divers frais. La Caf propose plusieurs mesures pour soutenir les parents en deuil.

Tout d’abord, une allocation est versée automatiquement (suite à la transmission de l’acte de décès par les services de l’état civil) en cas de décès d’un enfant. Son montant varie en fonction des ressources du et du nombre d’enfants à charge. Par ailleurs, les droits à certaines prestations, comme les prestations familiales, sont maintenus pendant trois mois après le décès. La Caf propose aussi les services d’un travailleur social pour faire le point avec les parents endeuillés, échanger sur leur situation personnelle et familiale, étudier leurs droits et les guider dans les démarches. Il peut connaître d’autres aides financières à mobiliser, aide les parents à maintenir un équilibre familial et budgétaire, oriente si nécessaire vers une aide et un accompagnement à domicile avec l’intervention d’un professionnel, et peut proposer un soutien et un suivi psychologiques, notamment au sein d’espaces et de structures spécialisés.

Être accompagné financièrement et psychologiquement

Le deuil d’un enfant, c’est apprendre à vivre avec l’absence : « On ne se représente jamais la mort de notre enfant avant la nôtre », constate Audrey Gérard. Chaque parent réagit différemment à cette perte, mais généralement, tous veulent parler de l’enfant lors des séances d'accompagnement. L’expression des souvenirs liés à ce dernier est très importante : « Il ne faut jamais oublier, c’est pour cela que pendant les séances, on regarde ensemble les photos de l’enfant, qui permettent de se remémorer les souvenirs simples de la vie quotidienne partagés avec lui », confie Nadine Pothonnier. Grâce à l’accompagnement des travailleurs sociaux, les familles peuvent appréhender les bouleversements financiers et administratifs mais aussi la surcharge émotionnelle qui peut peser notamment au moment des obsèques. En outre, il est possible que les travailleurs sociaux redirigent les personnes nécessitant un suivi psychologique plus important vers des associations partenaires comme Empreintes, ou Spama pour les décès périnataux. Ces dernières peuvent proposer des séances avec les deux parents à la suite du deuil d’un enfant ou d’un deuil périnatal. Le décès d’un enfant est un événement impensable et pourtant, comme l’exprime Nadine Pothonnier, « cela fait partie de la vie, et il ne faut jamais oublier que la mort fait partie de notre vie, l’être humain a une finitude »

Flavie Le Pajolec

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