Et si c’était le moment d’apprendre les gestes qui sauvent ?
Et si c’était le moment d’apprendre les gestes qui sauvent ?
Plusieurs organismes proposent la formation Premiers Secours Citoyen (PSC) pour apprendre à faire face à une situation d’urgence. Les explications de Wenceslas Pronot, coordonnateur national des formations à la Fédération nationale de protection civile (FNPC).
Pourquoi est-il important de connaître les premiers gestes de secours ?
Wenceslas Pronot : Quand un accident survient, le citoyen est le plus souvent le premier maillon de la chaîne de secours car il donne l’alerte. Les premiers gestes prodigués à une victime peuvent être décisifs. Dans le cadre d’un arrêt cardiaque ou d’un étouffement, par exemple, plus tôt et mieux on intervient, plus la personne a des chances de s’en sortir. D’où l’importance de suivre la formation Premiers Secours Citoyen (PSC).
En quoi consiste cette formation ?
W.P. : Le contenu de cette formation est régi par un arrêté ministériel et seuls les organismes habilités par l’État ont le droit de dispenser cette formation. Elle allie la théorie à des mises en situation pour permettre l’acquisition des gestes de premiers secours réalisables sans matériel dans des situations de la vie courante. Au programme : savoir protéger, donner l’alerte, réagir face à une personne en situation de traumatisme, de brûlure, de plaie, d’hémorragie, de perte de connaissance, d’arrêt cardiaque, d’étouffement… Cette formation dure 7 heures et les participants sont réunis par groupes de dix personnes au maximum.
Quelles personnes formez-vous ?
W.P. : Des femmes et hommes de tous les âges et profils. Certains viennent par simple curiosité, d’autres parce qu’ils ont déjà été confrontés à une situation d’urgence et n’ont pas su quoi faire. D’autres encore effectuent la formation par obligation professionnelle, parce qu’ils travaillent avec des enfants ou comme chauffeur de taxi, par exemple.
Que se passe-t-il à l’issue de la formation ?
W.P. : La condition pour obtenir son attestation PSC est d’avoir participé activement à la formation, ce qui arrive dans la majorité des cas. L’objectif n’est pas de sanctionner les participants, mais bien de leur donner les clés pour être capable de réagir en situation réelle.
Combien coûte cette formation ?
W.P. : D’un organisme à l’autre, les tarifs peuvent varier. Au sein de la FNPC, le prix de la formation est de 60 à 70 euros selon nos antennes. Depuis 2022, cette formation n’est malheureusement plus éligible au Compte personnel de formation (CPF) mais certains employeurs la prennent en charge pour leurs salariés. De même, certaines mairies, départements ou régions proposent une participation financière pour faciliter l’accès à cette formation.
Comment s’inscrire ?
W.P. : Les organismes de formation, comme la Fédération nationale de Protection Civile, ont souvent un accès direct au planning des sessions disponibles sur leur site internet. C’est très simple !
Savoir donner l’alerte : une priorité
Si tous les gestes de secours comptent, celui de donner l’alerte est particulièrement important. Face à une personne en détresse physique, le premier réflexe à avoir est d’appeler le Samu (15) ou les Pompiers (18), le 112, un numéro valable partout en Europe, ou encore le 114 pour une communication par SMS si l’on ne peut pas parler, par exemple. Au téléphone, présentez-vous, donnez votre numéro de téléphone, décrivez la localisation de la victime le plus précisément possible, exposez la situation et ce qui a éventuellement déjà été fait. À la fin, assurez-vous de pouvoir raccrocher auprès de votre interlocuteur avant de mettre fin à l’appel.
Chloé Dussère