Comprendre le volontourisme et ses dérives possibles

 

Derrière le volontourisme qui conjugue voyage et engagement volontaire se cachent parfois des séjours qui ne répondent pas aux critères éthiques et responsables. Comment les éviter et inscrire son projet dans des pratiques solidaires et respectueuses de tous ?

 

Jeunes adultes tout juste diplômés ou en fin de parcours étudiant, vous êtes nombreux à chercher une expérience à l’étranger qui allie apprentissage, autonomie, découverte du monde et engagement solidaire.

 

Volontariat et tourisme

Beaucoup d’organismes à but lucratif proposent cette expérience de voyage autour de ce que l’on appelle le « volontourisme », contraction de volontariat et tourisme. Sur le papier, il s’agit de participer à des missions d’une durée déterminée dans des domaines variés comme l’éducation, la santé ou encore l’environnement, en payant des frais qui peuvent varier d’un organisme à un autre. Mais sur le terrain, la notion d’humanitaire s’efface parfois pour laisser place à des dérives : projets mal conçus qui nuisent au contraire à l’environnement, ne respectent pas les populations locales, organisations qui s’éloignent des véritables valeurs de l’engagement solidaire…

 

Comment éviter les dérives

Pour éviter ces programmes, il faut veiller à bien choisir son organisme et se poser les bonnes questions : à qui profite vraiment la mission ? Suis-je qualifié pour y répondre ? Quel impact vais-je avoir ? L’organisme affiche-t-il clairement ses résultats, ses partenaires, ses financements ? Certains organismes demandent des sommes très élevées pour des séjours très courts, hors billets d’avion, sans transparence sur l’utilisation de l’argent. Souvent, entrer en contact avec d’anciens volontaires peut être un moyen d’obtenir la réponse à toutes ces questions. Participer à une réunion d’information peut également vous renseigner sur la nature de l’expérience proposée.

 

Quelles alternatives ?

Les structures reconnues, encadrées et à but non lucratif sont à privilégier. Cette expérience à l’international peut se faire dans le cadre par exemple d’un VIE ou VIA (Volontariat international en entreprise ou en administration). Ces dispositifs permettent sous certaines conditions, d’exercer une mission (scientifique, technique, commerciale, humanitaire…), de 6 à 24 mois dans une entreprise française ou une administration à l’étranger. Le service civique peut aussi être une option et propose des missions d’intérêt général à l’étranger, de 6 à 12 mois. Les deux prévoient des indemnités. Vous pouvez également vous tourner vers des associations locales ou des ONG reconnues.

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