Que faire pour souder une fratrie ?
Que faire pour souder une fratrie ?
La bonne entente entre frères et sœurs n’est pas toujours innée. Si les tensions sont normales, les parents ont un rôle à jouer pour favoriser des rapports fraternels positifs et coopératifs.
Une fratrie unie, c’est évidemment une satisfaction pour les parents. Pourtant les tensions entre frères et sœurs font partie du quotidien de toutes les familles. « Cette situation est tout à fait normale. Elle est liée au nécessaire partage de l’amour, de l’attention et des soins des parents, précise Céline Bruntz, psychologue qui reçoit en consultation un public d'enfants et d'adolescents. Pas facile pour les enfants, et cela à tout âge. »
Que peuvent alors faire les parents pour limiter les conflits ? « Le plus important est d’éviter au maximum la comparaison entre les enfants, ajoute Céline Bruntz. Mais aussi d’instaurer un climat respectueux dans la famille et dans le couple. Car les enfants s’imprègnent beaucoup de leur environnement. »
Cultiver des moments en famille
Pour des liens fraternels paisibles, chaque enfant doit aussi avoir son « quota » d’amour et d’attention. D’où l’importance de dégager régulièrement des moments en tête-à-tête pour chaque enfant autour d’une activité choisie ensemble.
Instaurer les bisous, les câlins ou les cadeaux obligatoires ? Mauvaise idée selon Céline Bruntz : « Forcer ces rapprochements risque d’accentuer la rivalité. Mais aussi d’induire l’idée qu’on n’a pas le droit d’être jaloux. » Pour la psychologue, il est plutôt nécessaire de cultiver des moments en famille. Une aventure en pleine nature l’espace d’un week-end, un jeu de société coopératif, un simple temps de lecture d’album commun, une recette de cuisine préparée ensemble, un grand jeu de plein air au parc…
Rappeler les règles du vivre ensemble
Et si la dispute survient ? Lorsque les enfants sont petits – moins de 5 ans – mieux vaut intervenir pour les aider à trouver une solution à leur problème. Avec des enfants plus grands ou des adolescents, vous pouvez les laisser gérer leurs conflits de manière autonome. Ils comprendront ainsi qu’ils n’ont pas besoin de l’intervention d’un tiers.
Attention, cela ne signifie pas rester passif ! Face à la violence psychologique ou physique, il faut vraiment appliquer la tolérance zéro. S’ils en viennent aux insultes ou aux mains, vous devez absolument intervenir et leur rappeler les règles du vivre ensemble. Enfin si les conflits sont permanents et que l’ambiance familiale en pâtit, n’hésitez pas à consulter un psychologue ou un pédopsychiatre.
Pour aller plus loin
« Ça veut dire quoi, être frère et sœur ? » sur le site d’information Fil santé jeunes
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