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Nutri-Score : à quelle faim se vouer ?

Depuis 2017, le logo Nutri-Score s'est installé dans les rayons de nos supermarchés. Objectif : nous permettre d'évaluer facilement la qualité nutritionnelle des aliments industriels. Mais que faut-il savoir pour bien l'utiliser ?

 

Visible d'un simple coup d'œil avec son code couleur allant du vert au rouge – associé à une note de A à E –, le Nutri-Score s'est peu à peu imposé en France depuis 2017. Il vise à « orienter les consommateurs vers les aliments qui ont la meilleure qualité nutritionnelle, car l'alimentation est un facteur déterminant du risque de cancers, de maladies cardiovasculaires, d'obésité ou de diabète », explique Serge Hercberg, professeur de nutrition à la faculté de médecine de Paris 13.

Concrètement, ce score prend en compte, pour 100 g ou 100 ml de produit, la part des nutriments et aliments à favoriser (fibres, protéines, fruits, légumes, légumineuses, fruits à coque, huile de colza, de noix et d'olive) ou à limiter (énergie, acides gras saturés, sucres, sel). Ce logo a pour objectif de servir de guide lors de vos achats, à condition d'être bien utilisé.
 

En comprendre les limites

« Il aide avant tout à comparer la qualité nutritionnelle des aliments d'une même catégorie, comme les céréales du petit déjeuner, ou qui appartiennent à des catégories différentes mais qui sont consommés au même moment, comme les biscuits ou les viennoiseries », précise le spécialiste du Nutri-Score. Ce dernier peut aussi être utile pour comparer un même produit mais de marques distinctes. « Les différences peuvent être importantes entre plusieurs pizzas quatre fromages, par exemple. »

S'il est un repère pour faire ses courses, il est important d'en comprendre ses limites. Il est toujours utile d'aller plus loin et de lire les étiquettes des emballages, car l'origine du produit, le type d'agriculture ou les additifs ne sont, par exemple, pas pris en compte par le Nutri-Score.
 

Une alimentation variée

Beurre, huile, fromage… certains aliments ont un score faible, mais ne sont pas à bannir de votre frigo. « Ils doivent simplement être consommés avec modération, en petite quantité ou pas trop fréquemment », ajoute Serge Hercberg.

« Le fromage, par exemple, est mal noté, car il contient du gras et du sel, mais il ne faut pas oublier qu'il contribue aux apports en calcium, en zinc, en protéines et en d'autres micronutriments essentiels… », souligne Nicole Darmon, directrice de recherche à l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae).

Le Nutri-Score doit donc être utilisé dans le cadre d'une alimentation variée, sans faire l'impasse sur le plaisir de manger. Comme le rappelle Nicole Darmon : « Il n'existe pas de bon ou mauvais aliment, mais simplement des alimentations plus ou moins équilibrées. »
 

 

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