Mon conjoint est décédé

Le décès du conjoint ou coparent déséquilibre la structure familiale. Le parent qui reste est en première ligne et doit faire face au changement de situation : c’est pourquoi la Caf lui propose un accompagnement dans cette situation précise.

Quand on reste parent seul, on a une grosse responsabilité, on a son deuil à gérer, mais aussi celui de son ou ses enfants », explique la psychologue Audrey Gérard. Le nouveau quotidien peut s’avérer compliqué : « Au sein d’un couple, les rôles sont répartis, mais quand l’un des deux décède, tout repose sur le parent qui reste », ajoute-t-elle. Ces difficultés peuvent être exprimées lors des entretiens individuels avec les travailleurs sociaux de la Caf ou des associations de soutien au deuil. Dans certains cas, une aide dans le quotidien grâce à l’intervention d’un professionnel à domicile est proposée pour retrouver un équilibre familial. Il est également possible de réaliser des entretiens familiaux avec le parent restant et les enfants, pour être épaulé dans sa parentalité. « Durant ces séances, l’idée est de réaliser une coconstruction du récit du décès en famille et de libérer la parole sur le ressenti émotionnel de chacun », explique Caroline Witschger, psychologue et coordinatrice des « accompagnements famille ». 

L’importance des repères pour l’enfant 

Conserver et retrouver ses repères quotidiens est nécessaire pour les enfants dans le processus de deuil. Ils n’ont pas la même conception de la mort qu’un adulte. Il faut alors les rassurer sur le fait qu’ils ne sont pas responsables du décès. « C’est un concept abstrait donc le plus important est de leur expliquer que la personne décédée ne sera pas oubliée ni remplacée », éclaire Caroline Witschger. Il est important d’écouter sa parole sans jugement, d’entendre ses croyances et ses  représentations construites autour des causes du décès, de l’inciter à exprimer ses émotions, à se remémorer ses souvenirs.