« On a le droit d’avoir besoin d’aide »
« On a le droit d’avoir besoin d’aide »
Laurie et Marc, jeunes parents d’un petit Gabin de sept mois, découvrent les défis de la parentalité. Entre les pleurs et les nuits blanches, leur quotidien est bouleversé. Heureusement, l’intervention de Franceline, une aide à domicile, leur apporte un soutien précieux. Grâce à elle, Laurie et Marc bénéficient de conseils pratiques et d’un réconfort moral essentiel.
C’est Laurie qui nous accueille, avant que Marc rentre du travail. Dès le seuil de leur charmante maison franchi, il apparaît évident qu’un bébé y a bouleversé le quotidien. Un tapis de jeux est étalé sur le sol, en plein milieu du salon, un landau est posé dans un coin et de nombreux biberons
sèchent sur l’évier. La vie de ce jeune couple trentenaire a changé radicalement il y a sept mois, à l’arrivée de leur petit Gabin. « Nous sommes ensemble depuis quatre ans, pacsés depuis un an, » explique Laurie avec un sourire chaleureux. « Être parents, c’est tout nouveau pour nous. On est un peu dans l’inconnu. » Il y a quelques mois, ils ont donc sollicité la Caf pour bénéficier d’un service d’aide à domicile sur les conseils d’un ami. Et Franceline est arrivée. Deux fois par semaine, cette professionnelle vient donc les épauler, offrant non seulement des conseils pratiques pour les soucis quotidiens, mais aussi un soutien moral inestimable.
« C’était rassurant. »
Laurie décrit ces moments avec Franceline comme des bulles d’oxygène dans une journée souvent étouffante. « Avoir quelqu’un pour m’aider à comprendre pourquoi Gabin pleurait, ça a tout changé. C’était rassurant » avoue-t-elle avec une sincérité touchante. Laurie évoque également le soulagement de recevoir des conseils pratiques. « Lorsque Gabin souffre de coliques, Franceline m’a montré des positions pour le mettre sur le ventre, plier les genoux pour qu’il ait moins mal. Pour le rot aussi, elle m’a aidée à trouver des positions afin qu’il fasse son rot plus facilement », raconte-t-elle. Ces petits gestes, qui peuvent sembler anodins, ont eu un impact énorme sur leur quotidien. « C’étaient vraiment des conseils très concrets pour les petits soucis de Gabin, habituels chez les bébés, mais un peu inquiétants pour nous. » Marc, qui a dû reprendre le travail rapidement après la naissance, trouve dans cette aide un soulagement immense. « Savoir que Laurie n’est pas seule, qu’elle peut avoir les conseils d’une professionnelle en cas de question, ça me rassure », confit-il. Deux heures par semaine, ce n’est peut-être pas beaucoup, mais elles font
une différence significative pour les nouveaux parents.
Lutter contre la solitude des nouveaux parents
L’aide à domicile ne se limite pas à des conseils. Elle change, habille et promène Gabin. Elle s’occupe de l’enfant pour permettre à Laurie de se reposer, de prendre un moment pour elle, loin des cris et des pleurs. « J’avais des rendez-vous pour la rééducation du périnée, c’était tellement
plus facile avec quelqu’un pour garder Gabin », explique-t-elle. Cette aide réduit aussi le sentiment de solitude, omniprésent chez les jeunes parents. « On est toute la journée avec le bébé. Avoir quelqu’un avec qui parler, même seulement deux heures, ça fait du bien. » Le témoignage de Laurie et Marc mêle gratitude et prise de conscience. « Ce qui m’a vraiment marqué, c’est de voir Laurie plus détendue. Ça l’a vraiment aidée à prendre confiance en elle en tant que maman. C’est un soutien énorme, je le recommande à tous les nouveaux parents », conclut le jeune père, aussitôt suivi par Laurie, qui avoue fièrement : « Ça déculpabilise. On n’est pas des machines. On a le droit d’avoir besoin d’aide. » Gabin posé sur ses genoux, Franceline, la technicienne de l’intervention sociale et familiale, explique le bénéfice évident pour les familles au quotidien : « Les
accompagner à travers les petits conseils que l’on peut apporter, soutenir quand il y a des difficultés rencontrées par les parents ou par les enfants. Tout cela, c’est vraiment aider les personnes. » Elle met en lumière le besoin d’aide même chez les familles apparemment stables, ou celles qui ne connaissent pas les services d’aide à domicile. Elle regrette que certains parents, en particulier les plus jeunes, hésitent à demander du soutien. « Cela permet de leur apporter un petit quelque chose et de les rassurer énormément sur leur posture parentale », souligne-t-elle. Forte de ses 30 ans d’expérience, Franceline résume parfaitement son rôle : « Aider chaque famille à naviguer dans les complexités de la parentalité et du quotidien familial. »
Romain Fabre
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