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Le chien d'assistance, pour quels handicaps ?

 

Accompagnement dans les déplacements, assistance dans les gestes du quotidien, mission d'éveil auprès d'enfants atteints d'autisme : le chien d'assistance joue aujourd'hui un rôle essentiel auprès de personnes atteintes de handicaps variés. 

 

Connu du grand public, le chien guide accompagne une personne malvoyante ou non-voyante dans ses déplacements. Le chien d'assistance, lui, peut remplir une multitude de missions auprès de personnes touchées par des handicaps variés. «Toute personne en situation de handicap visuel, auditif, moteur ou psychique possédant une carte d’invalidité ou une carte de priorité et apte à accueillir un chien, peut, à sa demande, se voir confier un chien guide ou d’assistance, gratuitement » peut-on lire sur le site de la délégation ministérielle à l’accessibilité.  

 

Plusieurs profils de chiens d'assistance 

« Nous distinguons différents profils de chiens d'assistance, chaque profil pouvant accomplir des actions bien définies », explique Florian Auffret de l'association Handi'chiens. Reconnue d'utilité publique, cette association éduque des chiens qu'elle remet ensuite gratuitement à des personnes en situation de handicap. La démarche est toujours la même : « Ces personnes nous envoient d'abord leurs dossiers. Nous les analysons avant de leur rendre visite pour voir dans quelle mesure le chien d'assistance peut être intégré à leur quotidien. L'étape suivante est celle de la formation avec le chien : elle dure quinze jours. » Une fois le chien placé, l'ensemble des charges – nourriture, soins vétérinaires, etc. – incombe au bénéficiaire mais l'animal reste la propriété de l'association, qui assure un suivi régulier de son état de santé. 

 

Une aide technique et morale  

Parmi les différents profils pouvant demander à bénéficier d'un chien d'assistance, il y a d'abord les personnes à mobilité réduite. C'est le cas de Margaux, 23 ans, qui explique avoir gagné en autonomie depuis que sa chienne Jimba est à ses côtés. « Elle m'aide dans des actions du quotidien : ouvrir une porte, ramasser un objet, etc. Sans elle, je n'aurais probablement pas pris un appartement seule. Et au-delà de cette aide technique, elle m'apporte un soutien moral : elle va se blottir contre moi lorsque mes douleurs sont fortes, elle m'apaise. Elle m'aide aussi dans les relations sociales : avant, les gens voyaient mon fauteuil, maintenant ils voient le duo que je forme avec Jimba ».   

 

Détection de maladies et accompagnement social  

Autre catégorie : les chiens « d'éveil » qui assistent des enfants atteints de troubles autistiques ou de trisomie 21. Les personnes épileptiques peuvent elles aussi bénéficier d'un chien d'assistance, dressés pour détecter olfactivement l'arrivée d'une crise d'épilepsie. Aujourd'hui, l'association Handi'chiens éduque aussi certains chiens à la détection de maladies, des cancers notamment. D'autres sont formés pour de l'accompagnement social dans des Ehpad ou des hôpitaux de jour, de l' « assistance judiciaire » auprès de mineurs victimes d'agression ou encore placés dans des établissements scolaires afin de participer à des missions éducatives et d'apaiser les éventuelles angoisses des élèves. Si « tout peut donc être imaginé en matière d'accompagnement », l'association pose une limite : que cela reste éthique pour l'animal.