Faire un prêt étudiant, une décision qui se calcule
Faire un prêt étudiant, une décision qui se calcule
A Paris, les étudiants déboursent en moyenne 1 318,31 euros par mois, selon le classement 2020 du coût de la vie étudiante de l’Unef (Union nationale des étudiants de France)*. A Limoges, ville universitaire la moins chère de l’étude, les dépenses mensuelles s’élèvent à 790,75 euros. Des sommes loin d’être à la portée de tous.
Quand l’aide des parents ne suffit pas, une des solutions est de recourir à un prêt étudiant. La plupart des banques en proposent, à des taux généralement inférieurs aux prêts classiques. La somme prêtée permet de financer les frais de scolarité, le logement, du matériel informatique, etc.
Le prêt peut être débloqué en une seule fois ou par versements successifs, ce qui est moins coûteux. Quant au remboursement, il n’intervient qu’à l’entrée dans la vie active, mais il peut démarrer de manière partielle durant les études (seuls les intérêts de l’emprunt et l’assurance sont alors remboursés).
Des taux qui varient selon les études
« Certaines banques prévoient la possibilité de prolonger ce différé de remboursement, indique Pauline Bluteau, journaliste du site L’Etudiant. Ce qui offre une souplesse, par exemple, pour une
, ou pour une période de chômage en début de carrière. »
Tout étudiant peut prétendre à un prêt étudiant – à condition que ses études soient sanctionnées par un diplôme ou concours de l’enseignement supérieur français –, quels que soient ses résultats et les ressources de ses parents. Mais un étudiant d’une grande école a toutes les chances de se voir proposer un meilleur taux qu’un jeune inscrit dans une formation moins cotée.
Les prêts garantis par l’Etat
« Pour comparer plusieurs offres, il faut veiller au coût global du crédit, mais aussi aux frais de dossiers et au montant de l’assurance du prêt, qui peuvent être conséquents », conseille Pauline Bluteau. Dans tous les cas, l’étudiant emprunteur doit présenter un garant qui se porte caution.
En l’absence de garant, les étudiants de 18 à 28 ans peuvent souscrire un prêt garanti par l’Etat, qui cautionne certains emprunts jusqu’à 15 000 euros. Mais attention : le risque de défaillance (incapacité de remboursement) n’est alors couvert qu’à hauteur de 70 %.
Reste que, comme tout crédit, le prêt étudiant peut être un poids lourd à porter s’il est trop élevé. Mieux vaut se renseigner précisément sur les débouchés professionnels offerts par la filière choisie, et faire au préalable le tour des aides financières existantes. Bourses régionales ou départementales, fonds sociaux dans certaines écoles, bourses de fondations privées… des alternatives au prêt existent !
* Ce classement prend en compte les dépenses communes à tous les étudiants (frais d'inscription, mutuelle, alimentation...), le loyer et le coût des transports
Pour aller plus loin
« Prêt étudiant garanti par l'Etat, pour qui, comment, combien ? » sur le site etudiant.gouv.fr
Le site messervices.etudiant.gouv.fr, pour demander une bourse d’études ou trouver un logement
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