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Comment bien négocier son premier salaire ?

On est rarement à l’aise pour négocier son salaire et l’exercice est d’autant plus intimidant quand c’est la première fois. Voici quelques conseils d’experts pour aborder cette question avec sérénité et professionnalisme.

 

« Quelles sont vos prétentions salariales ? » Inutile d’arriver à un entretien d’embauche sans avoir préparé cette question. « Même si le taux d’insertion des jeunes diplômés s’est dégradé ces 3 dernières années, avec un embouteillage à l’entrée du marché du travail lié à la Covid, pas question de se brader » conseille Olivier Couloumère, consultant en développement professionnel à l’Apec (Association Pour l’Emploi des Cadres).

Cette question se prépare dès que l’on candidate, en enquêtant auprès de son réseau, en consultant les niveaux de salaire des fiches métiers de l’Apec et les informations sur le marché du travail proposées par Pôle emploi. Certains critères peuvent influencer le salaire à la hausse : la taille de l’entreprise, le secteur d’activité, l’usage des langues étrangères, la gestion d’un budget… L’objectif est d’obtenir une fourchette salariale réaliste, puis de se fixer un minimum acceptable pour ce poste (sans jamais le dévoiler).
 

Parler le langage de l’employeur 

Généralement, la question du salaire intervient en fin d’entretien. Si elle n’a pas été abordée, vous pouvez demander simplement, quel est le niveau de salaire pour ce poste ? « Il ne faut pas chercher à tout prix à se débarrasser de cette question, suggère l’expert. En parler, c’est déjà mettre de la valeur sur ses compétences ! Il est bon de donner un chiffre légèrement supérieur à son objectif pour garder une marge de manœuvre. Si l’on s’est bien préparé, on aborde cette question sereinement car on connaît son juste prix. » Les salaires de cadre, par exemple, s’énoncent en K€ bruts annuels (30 K€ = 30 000 €). Selon sa branche professionnelle, il convient de retirer 22 ou 27% pour calculer son salaire net. « On peut aussi demander comment se décompose le salaire, pour aborder les éventuels primes, intéressement, 13e mois, tickets restaurant… qui peuvent faire pencher la balance entre deux offres. », recommande Olivier Couloumère. 
 

Satisfaire employeur et salarié

Rien n’oblige à accepter tout de suite une proposition. On peut laisser entendre que d’autres entreprises nous courtisent et que la rémunération pourrait faire la différence. On peut aussi essayer de savoir combien de candidats sont en lice pour évaluer le rapport de force. « Les recruteurs sont sensibles aux candidats qui négocient, cela traduit leur confiance en eux », indique le consultant. 


L’objectif de cette négociation est que les deux parties soient satisfaites. Pour bien se préparer à l’entretien d’embauche, l’Apec propose un accompagnement gratuit au jeune diplômé : « On l’aide à valoriser ses compétences, à travailler sa lettre de motivation et son CV, à se positionner en termes de salaire et à en parler. » S’entraîner à l’exercice est sans doute le meilleur conseil pour rester naturel et serein le jour J.
 

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