« Cette aide a été un soulagement pour moi » !

Oscar joue sous le regard attentionné de sa maman

 

Charlène est maman d’un petit garçon de 3 ans atteint d’une malformation cardiaque. Elle a pu bénéficier de  l’allocation journalière de présence parentale (AJPP) pour s’occuper de lui, depuis sa naissance. Aujourd’hui, une nouvelle page se tourne : Oscar est à la crèche et Charlène s’apprête à reprendre le travail.

 

Ce matin de janvier, le jour peine à se lever. Charlène prépare Oscar, son fils de 3 ans, pour partir à la crèche. Une routine en apparence banale, mais qui est tout sauf ordinaire. Retournons en 2022.
Charlène met au monde un petit garçon, Oscar, qui rencontre quelques problèmes de santé dès sa naissance. Il est atteint d’une cardiopathie congénitale, une malformation cardiaque survenue au septième mois de la grossesse. Une pathologie qui peut causer des insuffisances cardiaques ou des problèmes pulmonaires. Pour affronter cette annonce difficile, Charlène et son conjoint sont conseillés par une assistante sociale de la maternité. En évoquant les différentes solutions et aides qui s’offrent à eux, ils découvrent l’allocation journalière de présence parentale. Suite à cet échange, Charlène se rend sur le site de la Caf pour effectuer les démarches nécessaires. Elle confie aujourd’hui avoir dû faire preuve de patience : « La demande a été un peu longue car il a fallu plusieurs rendez-vous médicaux pour obtenir le diagnostic d’un médecin. »

 

Quel mode de garde pour Oscar ? 


Revenons en 2025. Les rayons du soleil commencent à illuminer la salle à manger, qui est devenue un véritable circuit automobile, les petites voitures étant éparpillées et lancées à toute vitesse. Oscar attend patiemment l’heure pour partir à la crèche. Pourtant, cette solution de mode de garde n’était pas envisageable en raison des risques de la maladie d’Oscar. C’est lors d’une réunion organisée par la Caf et la Maison départementale pour les personnes handicapées (MDPH) que Charlène a découvert la crèche Les Petits Pieds de Ruelle (Charente) : « La réunion portait sur le développement des enfants en situation de handicap en lieu ordinaire, et c’est là j’ai rencontré l’ancienne directrice de la crèche. Mon choix est allé vers cette structure car il y a un côté médical que les autres n’avaient pas, ça m’a rassurée », se souvient la maman. Un établissement qui réserve six places à l’accueil d’enfants en situation de handicap. Cela fait un an qu’Oscar y est inscrit, et Charlène a retrouvé l’équilibre et le bien -être qu’elle avait perdus.
Après dix courtes minutes de route, Charlène dépose Oscar entre les mains de Julie, auxiliaire crèche. Comme pour la plupart des parents, cela a représenté une étape stressante pour cette maman qui a eu l’habitude de s’occuper pleinement de son petit garçon depuis toujours : « Je suis passée par plusieurs étapes, et d’abord la culpabilité, car je n’ai pas encore repris le travail et je mets mon enfant dans une structure. Je me suis demandé : quelle mère je suis ? » confie-t-elle.

 

« Je ne m’accordais plus de temps »


Depuis la naissance du petit garçon, Charlène perçoit donc l’AJPP : « J’ai pu me consacrer à lui, à ses rendez-vous médicaux, à son développement », raconte la maman. L’aide financière a apporté à Charlène bien plus qu’un simple soutien pécuniaire. Elle lui a permis de relâcher la pression et de s’offrir des moments pour elle. « Je suis plus sereine aujourd’hui. J’ai réalisé que j’avais le droit d’avoir du temps pour moi, par exemple de boire un café avec une amie ou de manger au restaurant avec mon conjoint. » De simples moments qu’elle n’osait pas s’accorder avant : « J’avais le rôle de la maman, de l’épouse, de l’infirmière… Je me suis toujours occupée d’Oscar avant la crèche. »

Oscar joue

 

Le retour à la vie active


Cela va faire un an que Charlène dépose Oscar à la crèche quatre fois par semaine. Elle s’apprête maintenant à reprendre le chemin du travail avec un peu d’inquiétude : « J’ai hâte mais j’ai un peu peur en même temps car le lien social a été coupé : ça va faire deux ans et demi que je n’ai pas d’activité professionnelle. Je me demande même si je sais encore travailler au sein d’une équipe. », sourit-elle. Un nouveau cap à passer pour la petite famille. 
À la fin de la journée, Charlène retrouve Oscar, visiblement très content. « C’était trop bien maman, la crèche ! » Les paroles rassurantes du petit garçon, qui s’est très vite adapté à son nouvel environnement, sont la preuve de son épanouissement. « Mon fils a le même développement que n’importe quel enfant, il a seulement un cœur différent. »

Bon à savoir : L'allocation journalière de présence parentale (AJPP)

L’AJPP* est une aide pour les parents qui s’occupent d’un enfant handicapé, malade ou accidenté et qui sont contraints de réduire ou cesser leur activité.

*Conditions, montants et démarches page 31 du Guide des Prestations 2025.