Cantine : prévenir les allergies alimentaires
Cantine : prévenir les allergies alimentaires
Une allergie alimentaire ne doit pas empêcher votre enfant de déjeuner à la cantine. Si vous souhaitez l’y inscrire, vous devez simplement mettre en place un projet d’accueil individualisé (Pai) avec son établissement scolaire. Explications.
En France, 6 % des enfants seraient concernés par des allergies alimentaires, selon l’Assurance maladie. Blanc d’œuf, lait de vache, arachide, poisson, crustacés, fruits à coque, céleri, fruits... lorsqu’ils consomment l’un de ces aliments a priori inoffensifs, leur système immunitaire réagit de manière exagérée, entraînant des symptômes respiratoires, cutanés ou digestifs. « Une voix rauque peut être le signe d’un œdème dans la gorge. Les nausées, vomissements, diarrhées doivent également alerter », indique Sophie Silcret Grieu, allergologue à Paris.
Si vous suspectez une allergie alimentaire chez votre enfant, une consultation avec un allergologue permettra de mener une enquête alimentaire. Si besoin, il effectuera des tests cutanés et sanguins, et déterminera les substances responsables, voire la dose à partir de laquelle elles deviennent nocives pour votre enfant.
Mettre en place un projet d’accueil individualisé
« Le régime alimentaire de l’enfant doit être réévalué et réactualisé régulièrement, car certaines allergies s’atténuent, voire disparaissent avec le temps », avertit Sophie Silcret Grieu. En cas de confirmation du diagnostic, vous devrez faire une demande de projet d’accueil individualisé (Pai) auprès de son établissement scolaire.
« Ce document est établi à la demande des parents entre l’allergologue, le médecin scolaire et la direction de l’école, précise l’allergologue. Il décrit le régime alimentaire de l’enfant et indique la conduite à adopter en cas de problème. »
Education thérapeutique
« Parfois, l’enfant est accueilli à la cantine, mais il ne peut faire autrement que d’apporter son propre panier-repas », explique l’allergologue. Malgré cette contrainte, le personnel scolaire est disponible pour surveiller toute réaction allergique lors du déjeuner. C’est pourquoi le Pai doit préciser le contenu de la trousse de secours – antihistaminiques, corticoïdes, spray bronchodilatateur, stylo auto-injecteur d’adrénaline –, fournie par les parents en cas de réaction allergique sévère.
Parallèlement, il est essentiel de donner une bonne éducation thérapeutique à votre enfant. Dès l’âge de 4 ans, votre enfant peut énoncer ce qui lui est interdit, refuser un aliment en cas de doute, expliquer sa maladie…
Pour aller plus loin
« Allergènes alimentaires » sur le site du ministère de l’Economie, des Finances et de la Relance
« La restauration scolaire » sur le site du ministère de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports
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