Bébé prématuré : quel accompagnement pour les parents ?
Bébé prématuré : quel accompagnement pour les parents ?
Chaque année, 60 000 familles sont confrontées à la naissance prématurée de leur enfant. Pour surmonter cette épreuve, elles peuvent compter sur le soutien des équipes médicales, des acteurs sociaux mais aussi d’associations parentales.
En France, 165 bébés naissent prématurément chaque jour, c’est-à-dire avant 37 semaines d’aménorrhée (SA)*. Pour les familles qui y sont confrontées, c’est un combat qui s’engage. Emilie est passée par là. Sa fille Ella, aujourd’hui âgée de 2 ans et demi, est née à 31 SA. Elle a été hospitalisée un premier mois en réanimation à plus d’une heure du domicile familial. Une séparation dure à vivre. « A ma sortie de la maternité au bout de trois jours, ce qui m’a le plus marquée, c’est de voir les autres parents partir avec leur bébé, et pas moi », se souvient Emilie.
Malgré tout, elle se dit chanceuse d’avoir pu séjourner dans une « maison des parents », à proximité de l’hôpital de sa fille. Quand Ella a repris du poids, elle a été transférée dans un hôpital plus proche de leur domicile, et sa maman a pu partager sa chambre comme le prévoit la Charte de l’enfant hospitalisé.
Congé de 30 jours pour le conjoint pendant l’hospitalisation
Emilie a pu compter sur les équipes médicales et plus tard la Protection maternelle infantile (Pmi) pour répondre à ses questions. Son mari a cessé son activité pendant six mois et a perçu l’allocation journalière de présence parentale (Ajpp), versée par la Caf, pour être présent auprès de sa famille.
A noter que les pères salariés, conjoints, personnes pacsées avec la mère ou vivant maritalement avec elle, ont le droit à un congé de trente jours calendaires consécutifs, en plus d’un congé de paternité et d’accueil, pendant la période d’hospitalisation. Ce congé est valable pour tous les régimes de Sécurité sociale et est indemnisé selon les mêmes modalités que le congé paternité classique.
Un travailleur social de la Caf ou une assistante sociale peuvent vous informer sur les diverses aides financières possibles. Certaines mutuelles remboursent, par exemple, les frais de déplacement jusqu’à l’hôpital.
« Etre accompagné, même une fois que le bébé va bien »
Des associations parentales peuvent aussi vous épauler. C’est le cas de Sos Préma, avec ses 70 antennes locales. Elle oriente vers les bons interlocuteurs et vous accompagne sur les questions administratives. Son équipe, composée notamment d’un neuropédiatre, d’une puéricultrice et d’une psychologue, assure des permanences téléphoniques au 0800 96 60 60 (service et appel gratuit).
« Nous organisons aussi des cafés-parents à l’hôpital ou en visioconférence pour permettre à chacun de vider son sac auprès d’autres parents qui sont passés par là et ont plus de recul », ajoute Claire Derache, responsable des relations avec les familles.
« C’est important d’être accompagné, même une fois que le bébé va bien, car c’est très dur quand on réalise ce qu’on a traversé », confirme Emilie. Enfin, l’entourage familial peut aussi aider en gardant, par exemple, les aînés. Une manière de les protéger de l’anxiété qui peut régner dans le
les premiers temps.
* Pour calculer l’évolution de la grossesse en semaines d'aménorrhée, il faut partir du dernier jour des dernières règles
Pour aller plus loin
Le site de l’association Sos Préma
« Horaires de la permanence téléphonique » sur le site de l’association SOS Préma
« Accouchement et retour à domicile : prise en charge et accompagnement » sur le site de l’Assurance maladie