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Apprendre une langue à l’âge adulte : bon pour le cerveau !

Reprendre le chemin des études en apprenant une nouvelle langue à l’âge adulte ? Un projet concrétisé par de nombreux Français. Cela tombe bien : le bilinguisme/multilinguisme est bénéfique pour le cerveau !

 

À l’ère du numérique, les moyens d’apprendre une nouvelle langue se multiplient. Et les bienfaits qui en découlent, en particulier à l’âge adulte, sont de plus en plus mis en lumière. Outre la sociabilisation et l’enrichissement culturel, l’apprentissage d’une nouvelle langue présente de nombreux avantages pour le cerveau. Michel Kielar, Docteur en neurosciences et Président de l’association Neuracademia, les décrypte. 

 

Apprendre une langue, une question de taille

Plusieurs études scientifiques l’ont démontré : la matière grise (partie du cerveau composée de neurones et de cellules) et la matière blanche (ensemble de fibres « connecteur » des différentes zones cérébrales) augmentent chez ceux qui étudient assidûment une nouvelle langue. Si bien que tout le cortex cérébral grossit : « Le gyrus temporal supérieur gauche en particulier est très actif dans l’apprentissage du langage, souligne Michel Kielar. Cela a également des répercussions positives sur la mémoire dont une des structures clés, l’hippocampe, augmente également. »

 

Retarder l’apparition de maladies neurodégénératives

« Plus on fait travailler le cerveau, plus on va entretenir nos fonctions cognitives », résume le Docteur en neurosciences. Jusqu’à retarder l’apparition de certaines maladies neurodégénératives ? Une affirmation encore à l’étude mais qui tend à se confirmer : « En apprenant une langue, même tardivement, plusieurs zones cérébrales sont stimulées. Cela permet de retarder l’apparition de la maladie d’Alzheimer de 4 à 5 ans, y compris chez une personne atteinte de démence légère. »

 

Le cerveau, ce gymnaste

Apprendre une langue permet aussi au cerveau de s’entraîner à coordonner et synchroniser l’utilisation de certaines de ses zones : « On constate des pics de sensibilité de zones précises du cerveau chez ceux qui maîtrisent parfaitement une langue. » Un véritable jonglage visible au quotidien : la performance d’apprentissage ainsi renforcée, il est d’autant plus facile de passer d’une langue à l’autre.

 

Des capacités cognitives accentuées par la motivation

Apprendre une langue ne dépend pas que des fonctions cérébrales ! Ces dernières sont d’autant plus efficaces lorsque la motivation, le bien-être, la sociabilisation, le sens de l’effort et de l’organisation sont au rendez-vous : « Tous ces aspects influent sur le cerveau pour le conditionner à mieux apprendre, confirme Michel Kieler qui conclut : Plus on stimule le cerveau mieux c’est, quel que soit l’âge ! » 
 

 

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