Vie personnelle

Actualité départementale

15.10.2025

La chronique des 80 ans de la Sécurité sociale - épisode 7 : La Caf au service des familles

Quelles sont alors les actions financées par la Caf de la Savoie au titre de l'action sociale dans l’après-guerre ?

  • L’enseignement ménager. La Caf finance une quote part des frais payés par les parents pour leurs enfants, des filles de 14 à 16 ans (l’école n’est plus obligatoire à partir de 14 ans). Elle commence à conventionner également avec des organismes de formation comme des associations privées ou confessionnelles : c’est déjà un dispositif de tiers payant comme nous l’avons récemment instauré pour la formation du BAFA !

     

  • Création d’un service social. Dès 1953 un service social coordonné mettant en commun les travailleurs sociaux de la Caf et de la CPAM sera institué sous le pilotage de la Caf. Puis les travailleurs sociaux de la CRAM (Caisse régionale d’assurance Maladie) et de la MSA rejoindront cette expérience qui suscitera néanmoins des réserves des Conseils des Caisses locales (mais sans aller jusqu’à s’y opposer toutefois) et des Unions et fédérations de caisses locales, ancêtres des Caisses Nationales. Et en 1977 se met en place la polyvalence de secteur entre les travailleurs sociaux de la Caf et du Département à l’époque piloté par l’Etat !

     

    • Très vite au sein de ce service social, la Caf recrute des « monitrices d’enseignement ménager » (l’ancêtre des CESF, conseillères en Economie Sociale et Familiale). Elles dispensent des cours ménagers le soir ou l’après-midi « aux mères de famille ». « Elles donnent des cours dans des écoles désaffectées, dans des salles de mairie, dans des locaux récupérés à la hâte par des associations locales et transportent avec elles, avec des moyens de fortune, le matériel indispensable ».

      « C’est un peu l’époque héroïque où tout se fait avec générosité et conviction à la mesure de moyens relativement faibles »

       

  • Soutien à des associations de « travailleuses familiales » à Chambéry et Albertville qui apportent un concours (on ne parle pas encore de répit) aux « mères de familles malades et fatiguées ». La Caf prend alors en charge une partie des rémunérations de ces personnels.

     

  • Soutien des colonies de vacances sans que la Caf ne se portent, du moins à cette époque, acquéreur de domaine de vacances. Jusqu’en 1953, la Caf organise directement des colonies sous la conduite d’une assistante sociale Caf et de 19 monitrices et monitrices chefs ! Ainsi en 1950 et 1951 la Caf organise directement des colonies à l’Ile d’Oléron. Les enfants partent avec leurs sacs, leurs valises et « leur musette pour le casse-croute du voyage ». Et certains disposent d’une petite bouteille pour « asperger d’eau de vie leur pain avant de le manger » ! A partir de 1952 la Caf organise des colonies à Sète, la destination étant plus accessible…

     

  • Création d’une aide aux pères de familles travaillant dans une entreprise de moins de 50 salariés et dépourvu de Comité d’Entreprise pour aider leurs enfants à partir en colonie de vacances.