Actualité départementale
15.10.2025
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Actualité départementale
15.10.2025
Quelles sont les conditions de travail à la Caf en 1945 ?
Le personnel travaille 45 heures par semaine sur des horaires fixes :
La pause du midi est donc « préjudiciable » pour les agents n’habitant pas à proximité du siège.
Il faudra attendre 1968 pour l’instauration d’une journée continue avec un service de restauration sur place grâce à la livraison de repas confectionnés et livrés par le de Jeunes Travailleurs “la Clairière”, au Biollay. Et c’est en 1973 que sera instauré le premier dispositif d’horaires variables (dit « horaires libres » selon 3 formules fixes à conserver au moins un trimestre : 7h30/16 h ; 8h/16h30 et 8 h 30/ 17 h).
Par ailleurs, les salariés travaillent du mardi au samedi. Le lundi deviendra travaillé à la place du samedi dans les années 60 suite à une consultation du personnel.
Au début, le travail ne se fait que sur papier. Ce n’est qu’à partir de 1951 qu’apparait un début d’automatisation/informatisation à la Caf de la Savoie : matériel de « plaques-adresses », « machines « électro-comptables ». Le premier matériel informatique que l’on peut qualifier comme tel repose sur un système IBM qui sera en vigueur à Chambéry de 1970 à 1985.
A noter les réticences des conseils d’administration de ces époques : « Le conseil pense que les prestations sont payées correctement et rapidement. […]. Il ne lui apparait pas souhaitable de procéder à des investissements surtout dans un domaine technologique dont on n’a éprouvé ni la rentabilité ni la sécurité ».
Si aujourd’hui le paiement des prestations présente un aspect technique rôdé, ce n’était pas du tout le cas en 1946, et cette activité va durablement marquer les modalités de fonctionnement des Caf et de la Caf de la Savoie.
En 1946 et pour quelques années encore, et ce malgré les textes nationaux qui demandent aux nouvelles caisses d’allocations familiales de payer directement les , ce sont les entreprises qui verseront les Allocations familiales à leurs employés avec une compensation financière ensuite de la Caf.
Il faudra attendre 1949 pour que le paiement des allocations se fasse directement par la Caf. On utilisera alors le « mandat postal », de nombreux allocataires n’ayant pas de compte en banque…
La première année, tout se fait à la main et cela nécessite l’emploi de 12 agents. En 1950, c’est le système dit de « plaque adresse » qui prend le relais : nom, adresse de l’allocataire et montant du droit sont pré-imprimés. Cependant, compte tenu des contraintes de la poste (plafonnement de montants financiers et des mandats par facteur et par journée) la délivrance des paiements aux allocataires s’effectue sur plusieurs jours.
En 1954 se déploie un dispositif d’agents payeurs qui iront directement payer les prestations au domicile des allocataires et recueillir les informations utiles pour la mise à jour des droits (le RGPD n’existe pas à l’époque !). ,
Les agents payeurs dont le statut n’est pas celui de salarié de la Caf représenteront jusqu’à 30 % des effectifs de l’organisme. Ils ne couvriront pas l’ensemble du territoire mais toucheront directement les ¾ des allocataires, surtout en zone urbaine (les allocataires non desservis demeurent couverts par le mandat postal). Les agents payeurs sont des retraités de la SNCF, de la gendarmerie, des conducteurs de bus scolaire, des salariés de grosses usines… Cette activité, qui s’échelonne environ 10 jours par mois constitue donc pour ceux qui l’exercent un complément de revenu ou de retraite. Ce sont un peu les « facteurs de la Sécurité sociale » ! Cette fonction va prendre fin au début des années 80 avec la généralisation des paiements par virements bancaire.
Quant à l’information aux allocataires, elle se fera par un bulletin d’information trimestrielle « le messager familial » dont le premier numéro sera adressé en juin 1952. On perd la trace de cette publication courant 1980.