Handicap et école : le rôle essentiel des Ulis
Handicap et école : le rôle essentiel des Ulis
Troubles cognitifs, mentaux, comportementaux, moteurs, visuels ou auditifs… tous les élèves accueillis dans les unités localisées pour l’inclusion scolaire (Ulis) bénéficient d’un enseignement adapté tout au long de leur scolarité. Présentation.
Pour que handicap ne rime pas avec déscolarisation, les unités localisées pour l’inclusion scolaire (Ulis) proposent aux élèves en situation de handicap de suivre une scolarité en milieu ordinaire adaptée à leurs besoins. Ecole primaire, collège ou lycée… les établissements scolaires participent pleinement à leur accueil.
Chaque élève bénéficie d’un projet personnalisé de scolarisation (Pps), qui précise ses besoins, les conditions de sa scolarisation et les aides dont il peut bénéficier. Pour accéder à ce dispositif, il convient de se tourner vers la Maison départementale des personnes handicapées (Mdph) de son département. C’est ensuite à la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (Cdaph) de valider l’orientation d’un enfant vers une Ulis.
Emploi du temps personnalisé
Dès son arrivée en Ulis, l’élève est évalué par l’enseignant sur le plan des connaissances mais aussi du savoir-être. Cette analyse permet de construire un projet pédagogique individuel (Ppi) avec des objectifs qui évoluent tout au long de l’année, au fil de la progression de l’enfant.
Pour l’accompagner dans ses apprentissages, tous les moyens sont réunis. « J’accueille 12 élèves de 6 à 12 ans dans ma classe, avec une auxiliaire de vie scolaire (Avs) à plein temps. Certains viennent avec leur propre Avs », explique Alexandre Berlureau, professeur des écoles et coordonnateur en Ulis à l’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne).
« Je travaille toujours avec les interlocuteurs qui suivent l’enfant en dehors de l’école (psychologues, orthophonistes…), et évidemment les parents. » Les enfants bénéficient également d’un emploi du temps personnalisé, qui s’articule entre l’école et éventuellement l’hôpital de jour ou un institut médico-éducatif (Ime).
« En Ulis, on travaille ! »
Lorsqu’ils sont à l’école, ils partagent leur emploi du temps entre l’Ulis et une classe ordinaire pour favoriser leur inclusion. « Tout le monde avance dans le même sens pour aider l’enfant à renouer avec l’école, alors qu’il a bien souvent connu des années d’échec. »
« En Ulis, on travaille ! », prévient Alexandre Berlureau. Mathématiques, français, histoire… les élèves acquièrent des savoirs et des compétences, à leur rythme. Afin d’offrir à l’élève une continuité dans son projet personnalisé de scolarisation, l'Ulis se poursuit au collège et au lycée.
« Cela fait dix ans que j’enseigne en Ulis et certains anciens élèves reviennent me voir pour m’annoncer qu’ils ont trouvé leur voie, se réjouit Alexandre Berlureau. Certains décrochent un CAP qui peut déboucher sur un emploi. C’est gratifiant. »
Pour aller plus loin
« La scolarisation des élèves en situation de handicap » sur le site du ministère de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports
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