Retrouver une bonne qualité de sommeil malgré les écrans
Retrouver une bonne qualité de sommeil malgré les écrans
Difficultés d’endormissement, nuits courtes, insomnies… et si nos problèmes de sommeil étaient en partie liés à une surexposition aux écrans ? Quelques conseils pour retrouver des nuits sereines sans renoncer complètement à nos pratiques numériques.
Déjà très présents dans l’univers professionnel, les écrans prennent également beaucoup de place dans nos loisirs. Films, séries, jeux vidéo, réseaux sociaux : les Français passent plus de 60 % de leur temps libre devant des écrans*. Parce qu’ils nous changent les idées, nous informent et nous connectent à nos proches, les écrans font partie de nos vies. Mais pour n’en garder que les aspects bénéfiques, il est important de connaître leurs effets sur notre santé, en particulier sur notre sommeil.
Comment les écrans perturbent nos nuits
Deux raisons expliquent le fait que l’utilisation des écrans peut perturber le sommeil. La première, c’est la lumière. « En particulier son spectre bleu qui empêche la sécrétion de mélatonine, l’hormone qui permet le déclenchement du sommeil, en envoyant au cerveau le signal qu’il fait encore jour », explique le Dr Frédérique Aussert, un des médecins coordonnateurs du Réseau Morphée. En conséquence, l’horloge biologique est perturbée et l’heure de l’endormissement est repoussée, surtout si l’exposition à la lumière bleue a lieu dans les deux heures précédant le coucher.
Seconde raison : l’aspect stimulant des contenus. Certaines pratiques liées aux écrans (jeu, série haletante…) mettent le cerveau en éveil alors même que le calme et l’isolement sont nécessaires à un bon endormissement.
Nuits paisibles : mode d’emploi
Comment bien dormir sans pour autant vivre déconnecté ? « Il est bon de privilégier l’utilisation des écrans en début de soirée plutôt qu’avant le coucher », conseille le Dr Frédérique Aussert. Et puis, en termes de nuisance, tous les écrans et toutes les pratiques ne se valent pas. En effet, voir un film sur un téléviseur depuis son canapé aura moins de répercussions négatives sur le sommeil que de jouer sur son téléphone portable à quelques centimètres de ses yeux dans une chambre peu éclairée. « L’idéal est de bannir les écrans dans les deux heures qui précèdent l’endormissement et de les exclure de la chambre, poursuit le Dr Frédérique Aussert. Mais si l’on a vraiment besoin de son portable pour décompresser le soir, il peut être intéressant de se munir de lunettes “blue blockers“ qui bloquent la majorité de la lumière bleue ».
En journée, une baisse de vigilance, des troubles de la mémoire ou de la concentration peuvent indiquer une mauvaise qualité de sommeil. N’hésitez pas à consulter un médecin du sommeil via le réseau Morphée en Ile-de-France ou l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance.
*Étude Hobby One, réalisée par Vertigo Research en décembre 2022 auprès d’un échantillon de 14.000 personnes âgées de 11 ans et plus.
Pour aller plus loin
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« Évaluez votre sommeil », un questionnaire disponible sur le site du réseau Morphée
« Les 10 bonnes habitudes à adopter » sur le site de la Fondation sommeil
« Sommeil et écrans » sur le site de l’Institut national du sommeil et de la vigilance
« Les écrans, les enfants et nous », un podcast de l’Ireps Bourgogne Franche Comté
Nos articles :
Guide pratique « La Famille Tout-Écran » sur le site du Clemi
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« Étudiants : mieux dormir pour réveiller ses performances »
« Mon enfant ne s’endort pas seul, que faire ? »
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