Julie, « la fille qui a des tâches »… et qui les montre !
Julie, « la fille qui a des tâches »… et qui les montre !
« La fille qui a des tâches », c’est ainsi que Julie Bullier était souvent surnommée à l’école. C’est aujourd’hui le pseudonyme qu’elle a choisi pour communiquer sur les réseaux sociaux. Si désormais cette quarantenaire bien dans sa peau ose poser sur Instagram, cette assurance est le résultat d’un long parcours.
Au début des années 80, on ne parlait pas encore de harcèlement scolaire mais c’est bien ce dont Julie a été victime. Son moyen de défense ? Faire des bêtises. « Je n’en suis pas fière aujourd’hui et je ne le conseille pas, explique-t-elle. Mais je me disais qu’en devenant la fille qui se fait remarquer, on allait me trouver drôle et oublier ma différence. »
Une expérience qui lui permet de se sentir plus confiante, tout en l’exposant régulièrement à l’incompréhension et au rejet. « Je me souviens d’un jour où les enfants ne venaient plus vers moi parce qu’un parent avait dit que j’étais porteuse d’une maladie contagieuse, raconte Julie. Le chef du village a alors réuni les familles pour leur dire que, non, les angiomes ne se transmettent pas. Et tout était rentré dans l’ordre. »
D’abord cachée, Julie s’y dévoile progressivement, raconte son parcours, son « handicap » et donne des conseils à sa communauté qui compte aujourd’hui près de 50 000 personnes. « Le fait de me montrer à tant de monde apporte bien sûr des commentaires méchants, mais ils ne sont rien à côté de tous ces gens qui me disent que je suis belle, tous les jours », raconte-t-elle.
Pour aller plus loin et avoir la satisfaction d’être utile aux autres, Julie réalise aussi des interventions en milieu scolaire pour raconter son histoire, répondre aux questions des enfants et sensibiliser à la différence. Il existe également des collectifs, comme l’association Anna , qui organisent des ateliers et proposent des outils pour permettre aux enfants souffrant de ce que l’on appelle aujourd’hui une « anxiété sociale d’apparence » d’apprendre à communiquer et à agir pour ne plus être victimes de leur différence.
Le harcèlement scolaire…
« Petite, je n’avais pas conscience de ma différence car j’ai eu la chance de grandir dans une famille aimante, raconte-t-elle. Mais l’école a marqué un vrai tournant. J’ai subi le rejet d’une institutrice et les moqueries répétées des enfants. C’était très dur mais je n’en parlais pas à mes parents, de peur de leur faire de la peine. »Au début des années 80, on ne parlait pas encore de harcèlement scolaire mais c’est bien ce dont Julie a été victime. Son moyen de défense ? Faire des bêtises. « Je n’en suis pas fière aujourd’hui et je ne le conseille pas, explique-t-elle. Mais je me disais qu’en devenant la fille qui se fait remarquer, on allait me trouver drôle et oublier ma différence. »
S’exposer pour mieux se protéger
Jouer un rôle pour ne plus être seulement cantonné à celui de « fille qui a des tâches » est une stratégie qui marche et Julie avance, avec cette carapace, dans sa vie d’adulte. Animatrice en club de vacances pendant plusieurs années, elle va même jusqu’à monter sur scène tous les soirs.Une expérience qui lui permet de se sentir plus confiante, tout en l’exposant régulièrement à l’incompréhension et au rejet. « Je me souviens d’un jour où les enfants ne venaient plus vers moi parce qu’un parent avait dit que j’étais porteuse d’une maladie contagieuse, raconte Julie. Le chef du village a alors réuni les familles pour leur dire que, non, les angiomes ne se transmettent pas. Et tout était rentré dans l’ordre. »
Plus jamais seule !
Si Julie mène sa vie comme elle l’entend, et est bien entourée, elle doit encore aujourd’hui faire face à des regards et remarques déplacées sur son apparence. Alors, en 2019, elle saute le pas en s’exposant sur les réseaux sociaux : « La fille qui a des tâches » nait sur Instagram , Tik Tok et YouTube.D’abord cachée, Julie s’y dévoile progressivement, raconte son parcours, son « handicap » et donne des conseils à sa communauté qui compte aujourd’hui près de 50 000 personnes. « Le fait de me montrer à tant de monde apporte bien sûr des commentaires méchants, mais ils ne sont rien à côté de tous ces gens qui me disent que je suis belle, tous les jours », raconte-t-elle.
Pour aller plus loin et avoir la satisfaction d’être utile aux autres, Julie réalise aussi des interventions en milieu scolaire pour raconter son histoire, répondre aux questions des enfants et sensibiliser à la différence. Il existe également des collectifs, comme l’association Anna , qui organisent des ateliers et proposent des outils pour permettre aux enfants souffrant de ce que l’on appelle aujourd’hui une « anxiété sociale d’apparence » d’apprendre à communiquer et à agir pour ne plus être victimes de leur différence.
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