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Emploi : prolonger ses études, une bonne stratégie ?

Pour un jeune diplômé, la recherche d’emploi est particulièrement ardue depuis le début de la crise sanitaire. Face à un marché de l’emploi incertain, faut-il se lancer dans la vie active ou prolonger ses études ?

 

Trois mois, six mois, un an, un an et demi… l'insertion professionnelle au terme des études peut parfois s’avérer longue et complexe, entre doutes personnels, incertitudes financières et perte de confiance. Et la crise liée au Covid n’a rien arrangé.

« Il est intéressant de faire un premier bilan. Qui dans mon réseau peut me conseiller ou m’aider à trouver des contacts ? Mes recherches sur Internet sont-elles suffisamment intenses ? Comment puis-je booster mes candidatures ? explique Flore Ozanne*, coach en recrutement. Ne pas rester passif et garder l’esprit ouvert aux opportunités, voilà la clé. »

Au-delà de ce bilan, cette « chasseuse de têtes » voit dans l’alternance en entreprise un excellent moyen d'acquérir cette fameuse première expérience professionnelle, tant demandée par les recruteurs… Quitte à reprendre ou prolonger ses études.
 

Les atouts de l’alternance


« L’alternance est avantageuse : l’alternant est payé, ce qui lui ouvre des droits au chômage, elle permet d’entrer sur le marché du travail et est subventionnée par l’Etat, ce qui la rend compétitive aux yeux des entreprises », poursuit Flore Ozanne. Mais si le chômage perdure, la poursuite d’études peut, dans certains cas, être une solution. A condition de bien choisir son cursus.

« Le cursus est-il un tremplin vers un emploi très demandé ou vers un secteur qui recrute difficilement ? La structure de formation bénéficie-t-elle d’un réseau d’anciens ou d’un bon accompagnement des diplômés ? Il est important de se poser ces questions », selon l’experte.
 

Se confronter au marché du travail

A l’inverse, Flore Ozanne déconseille de reprendre ses études sans visée professionnelle particulière : « A moins de se diriger vers la recherche, empiler les formations universitaires est peu utile. Et sur un CV, un parcours estudiantin déstructuré aura tendance à inquiéter les recruteurs. »

Pour acquérir cette expérience, rien de tel que de se confronter au marché du travail. « Si vous ne trouvez rien dans votre secteur en CDI ou en CDD, misez sur un stage, une mission freelance ou même un job alimentaire. L'acquisition d’un "savoir-être" – sens du travail, communication, motivation, humilité – pourra toujours servir », conclut Flore Ozanne. Et vous ouvrir d’autres portes, tôt ou tard.

* Autrice de Etre recruté et recruter (éditions Nathan-Les Echos)