Concilier carrière et enfant malade grâce à l’AJPP
Concilier carrière et enfant malade grâce à l’AJPP
Quand on est parent d’un enfant handicapé ou qui tombe gravement malade, il n’est pas simple de concilier cette nouvelle situation avec sa vie professionnelle. L’allocation journalière de présence parentale (Ajpp) est un précieux soutien financier.
Peu après sa naissance, la fille de Mathilde et Antoine doit subir une lourde opération et des soins spécifiques. « Très vite, on comprend qu’il va falloir rester auprès d’elle, particulièrement vigilants, pendant plusieurs mois, raconte Antoine. Comme j’avais une activité professionnelle, l’assistante sociale de l’hôpital nous a parlé de l’AJPP pour me permettre de travailler moins et de rester auprès de ma fille. »
Un coup de pouce financier
L’Allocation journalière de présence parentale (AJPP) correspond en effet à une aide financière accordée à un parent contraint de cesser de travailler pour s’occuper de son enfant malade. Son montant : 64,54 € par jour ou 32,27 € par demi-journée. « J’ai pu bénéficier de 6 mois d’AJPP à plein temps, suivis d’un an à mi-temps, explique Jean-Paul. Ma compagne pouvait arrêter son activité plus facilement donc nous avons pu être mobilisés tous les deux auprès de notre fille. Vu la gravité de son état de santé, c’était une mission que nous ne pouvions pas déléguer. L’AJPP a donc été une aide précieuse. »
À chacun sa démarche
Si, dans le cas de Antoine, les démarches administratives liées à l’AJPP ont été principalement prises en charge par l’assistante sociale de l’hôpital, ce n’est pas toujours le cas. Les salariés et fonctionnaires doivent adresser une demande de congé de présence parentale à leur employeur. Les personnes au chômage indemnisées doivent, quant à elles, déclarer les jours pris au titre de l’AJPP à
. Pour les autres situations professionnelles, il faut remplir une demande d’AJPP. « Il faut aussi anticiper le renouvellement de l’AJPP auprès de la CAF tous les six mois en fournissant notamment une attestation médicale que l’hôpital me fournissait », précise Antoine.
Une réorganisation du travail nécessaire
Annoncer la situation à sa direction – voire à certains collègues de confiance –, organiser l’éventuelle passation de ses dossiers, puis préparer son retour : à chacun d’anticiper ces tâches. Sur ces questions, Antoine a eu la chance de recevoir le soutien de son employeur, de ses clients et collègues. Son planning a pu être adapté et un outil de partage des dossiers a permis aux équipes de reprendre ses tâches quand Antoine restait auprès de sa fille. « Il était important pour moi de maintenir un minimum de lien avec mon entreprise, un peu par peur d’être oublié, donc je restais joignable en cas de problème et personne n’a abusé de cette situation, explique Jean-Paul. Mais j’ai sans doute eu de la chance en tant que salarié d’une très grande entreprise qui a les moyens de gérer ce type d’aléas. »
Pour aller plus loin :
L’AJPP expliquée sur le site du Gouvernement
Le congé de présence parentale du salarié dans le secteur privé
Le congé de présence parentale du salarié dans la fonction publique