Comment faire reconnaître le handicap invisible au travail ?
Comment faire reconnaître le handicap invisible au travail ?
Par définition, un handicap invisible ne se voit pas, ce qui rend plus difficile sa reconnaissance au travail et donc l’adaptation du poste de la personne concernée. Alors comment faire reconnaître son handicap invisible au travail ? Explications.
80% des situations de handicap relèvent du handicap invisible, d’après
. Ce qui correspond à près de 10 millions de Français concernés. Maladie invalidante (endométriose, cancer, fibromyalgie, etc.), trouble sensoriel, psychique ou cognitif sont concernés. Autant dire des millions de situations possibles et insoupçonnées.
Car ce qui définit le handicap invisible, c’est qu’il n’est pas visible d’emblée et donc difficilement détectable si la personne concernée n’en parle pas. Une telle invisibilité peut avoir des conséquences multiples dans sa vie personnelle… et professionnelle. Mais comment les éviter ?
Handicap invisible : la bonne manière d’en parler au travail
Un salarié n’a aucune obligation de parler de son handicap à son employeur. Néanmoins, si les conditions de travail risquent d’avoir des répercussions sur votre santé, entamer le dialogue devient nécessaire. Nulle obligation de détailler la maladie ou le trouble concerné : il suffit de s’en tenir aux conséquences du handicap sur le travail. Une occasion de mieux intégrer la personne concernée.
Pour vous aider dans vos démarches, vous pouvez contacter un dispositif d’emploi accompagné, dont la mission est d’aider les personnes en situation de handicap à obtenir et conserver un emploi. Ces dispositifs accompagnent également votre employeur.
Handicap invisible : quelles obligations côté employeur ?
Toutes les entreprises d’au moins 20 salariés sont soumises à l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés (Oeth) : ils doivent représenter au moins 6% de l’effectif total. Dans le cas contraire, les employeurs s’exposent à devoir verser une contribution financière annuelle à l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées).
En outre, toute entreprise d’au moins 250 salariés doit désigner un référent handicap. Son rôle ? Favoriser l’insertion professionnelle des travailleurs handicapés, en lien étroit avec les Ressources humaines et la médecine du travail. Ce référent peut être un interlocuteur à privilégier pour informer de votre handicap invisible.
Enfin, l’employeur est tenu de prendre des mesures en faveur de ses salariés handicapés : accessibilité des locaux, adaptation du poste de travail (oreillettes, fauteuil ergonomique, double écran, temps de pause plus nombreux, etc.), mais aussi formation adaptée à leurs besoins… En fonction du handicap propre à chaque salarié concerné.