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Les bénéfices de l’activité physique après l’accouchement

La pratique sportive est bénéfique pour la jeune maman. Toutefois, pour reprendre en toute sécurité après la naissance d’un enfant, il ne faut pas brûler les étapes. Les conseils d’une gynécologue et médecin du sport à l’Insep*.

 

Se réapproprier son corps, voici le maître-mot après neuf mois de cohabitation avec son bébé. Certaines femmes pratiquaient le sport intensif, d’autres n’en faisaient pas où avaient le profil « sportives du dimanche »… dans tous les cas, après l’accouchement, la patience est de mise pour la reprise d’une activité physique.

Pour le docteur Carole Maître, gynécologue et médecin du sport à l’Insep*, où s’entraînent les championnes françaises, « la fatigue et les éventuelles séquelles de l’accouchement, le manque de temps, le stress du retour à la maison sont des freins à la reprise de l’activité physique. Il faut savoir s’écouter et se montrer réaliste, avec des premiers objectifs faciles ».
 

La marche, rien d’autre avant la 7e semaine

La marche est la première des activités physiques possibles. Et ce, dès la première semaine après l’accouchement si celui-ci s’est déroulé par voie basse, et après 15 jours en cas de césarienne. Quinze à trente minutes par jour, avec son bébé contre soi : le bénéfice est double, pour la maman et pour le lien mère-enfant.

Le vélo et la natation, puis les autres sports pourront venir plus tard, entre les 7e et 12e semaines après la naissance, une fois le volume de l’utérus revenu à la normale et après complète cicatrisation en cas d’épisiotomie. « Avant de reprendre une activité physique, il est essentiel d’attendre le bilan périnéal, en général huit semaines après l’accouchement et de faire la kinésithérapie du périnée si besoin », explique le docteur Maître.
 

Un effet net sur la fatigue, le sommeil, les douleurs lombaires…

« Une fois cette échéance passée, on peut progressivement reprendre, en augmentant très doucement la durée et l’intensité, et en évitant absolument les activités à fort impact au sol, comme le tennis, les sports collectifs… », poursuit la spécialiste. Une reprise plus précoce ou plus brutale exposerait la jeune maman à des risques à plus ou moins court terme : fuites urinaires, prolapsus (descente d’organes)…

Négocié patiemment, le virage de la reprise du sport est très avantageux. L’effet est net sur la fatigue, la qualité du sommeil, les douleurs lombaires, le retour au poids d’origine à 6 mois et même sur les risques de dépression post-partum.

Pour ce qui est de la compétition, il est possible de reprendre après six mois, à condition de suivre un entraînement spécifique. Championnes ou non, toutes les femmes sont au même régime sur ce point.

* Institut national du sport, de l’expertise et de la performance
 

Pour aller plus loin

« Je peux pratiquer des activités physiques et sportives pendant ma grossesse et après l’accouchement » : un guide édité par le ministère des Sports

« Sport et allaitement » sur le site de la Leche League, association loi 1901, reconnue d'intérêt général

« Après l’accouchement : le retour à la maison » sur le site de l’Assurance maladie
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