Les familles savoyardes à l’épreuve de la crise sanitaire
L’Observatoire de la Famille, issu d’un partenariat entre la Caisse d’Allocations Familiales et l’Union Départementale des Associations Familiales de la Savoie vient de publier les résultats d’une enquête menée auprès de 508 familles savoyardes ayant témoigné de leur vécu, et des conséquences de la crise sanitaire sur leur rôle de parents.
Le 1er confinement de Mars 2020 a mis à rude épreuve les familles et le couple parental. Si la cohabitation permanente entre tous les membres de la famille n’a pas toujours été simple, c’est surtout la conciliation télétravail et l’école à la maison qui leur a particulièrement donné des difficultés. D’une manière plus générale, 81% des familles déclarent avoir éprouvé des difficultés avec l’école à la maison : manque d’équipements numériques, difficultés à poser un cadre scolaire, difficultés à travailler en s’occupant de ses enfants… Néanmoins, point positif du télétravail, les familles sont plus disponibles pour leurs enfants et passent davantage de temps avec eux.
La crise sanitaire a également favorisé l’exposition des enfants aux écrans pour leur travail scolaire, pour maintenir les contacts avec leurs proches mais aussi pour occuper le temps. 44% des familles déclarent que leurs enfants passent plus de temps devant les écrans depuis le début de la crise sanitaire, ce qui est une source de préoccupation importante pour elles.
La baisse des relations sociales liées à l’arrêt des activités de loisirs en 2020/2021, ainsi que la baisse des contacts avec l’entourage, notamment entre les enfants et leurs grands-parents, affectent les enfants et les parents, et surtout les adolescents. 64% des enfants et 53% des parents sont affectés par le manque de relations sociales à l’extérieur du foyer.
Entre les périodes de chômage partiel et/ou d’arrêt d’activités, 64% des familles ont subi une baisse de leurs ressources, entrainant des restrictions sur leur budget (surtout sur les loisirs et les vacances) et des reports de projets. Dans ce contexte, les familles se projettent difficilement et sont plutôt peu confiantes en l’avenir.
Si l’ensemble des familles est touché de plein fouet par la crise sanitaire, certaines familles sont plus vulnérables. Les conséquences sont amplifiées pour les familles monoparentales. Ces dernières ont plus mal vécu la période du 1er confinement de mars 2020. Depuis le début de la crise sanitaire, elles se sentent plus fréquemment dépassées dans leur rôle de parents et la gestion des écrans. Déjà financièrement plus fragiles, la crise sanitaire a aggravé leurs difficultés. Elles mettent davantage en avant des besoins d’aide pour les devoirs des enfants, ainsi que du prêt de matériel (notamment de matériel numérique dans le cadre de l’école à la maison) et des aides alimentaires.
L’intégralité des résultats de l’enquête est disponible sur www.udaf73.fr