Services aux familles : le département se dote d’un nouveau plan d’actions jusqu’en 2026

Un nouveau schéma des services aux familles a été travaillé sous la conduite d’un Comité départemental présidé par la Préfecture de l'Oise et la contribution essentielle du Conseil départemental, de l’Union des maires de l’Oise, la Caf, la MSA de Picardie et tous les acteurs des services aux familles. La Caf de l’Oise en assure le secrétariat général.

Ce document de référence nous guidera jusqu’en 2026 pour mener à bien les actions en faveur de la petite enfance, de la jeunesse, de l’aide à la parentalité, pour un service étendu, professionnalisé et innovant !

Merci aux plus de 100 contributeurs, professionnels, élus, parents qui ont participé à cette concertation.

 

Pour faire face aux inégalités d’accès aux services d’accueil du jeune enfant et au soutien à la parentalité, l’Etat avec le soutien de la CAF impulse depuis 2015 une dynamique partenariale dans chaque département pour permettre la création des nouvelles solutions d’accueil du jeune enfant et de développer des actions de soutien aux politiques jeunesse et à la parentalité.

En application de la loi du 7 décembre 2020 « accélération et simplification de l’action publique », la notion de “services aux familles” s’est imposée comme le deuxième pilier de la politique familiale - complémentaire des aides monétaires - et le Schéma départemental de services aux familles (Sdsf) est devenu un document pluriannuel de référence en matière de services de petite enfance et de soutien à la parentalité.

Sous la conduite du Comité départemental des services aux familles* installé le 9 mars 2022, un nouveau schéma a donc été travaillé en association avec tous les acteurs institutionnels et professionnels afin de proposer des actions concrètes pour :

  • Construire des solutions d’accueil du jeune enfant en horaires atypiques,
  • Améliorer les articulations entre accueil du jeune enfant et accompagnement vers l’emploi, sur la base du modèle des crèches à vocation d’insertion professionnelle,
  • Développer des solutions dédiées aux familles monoparentales,
  • Créer des passerelles vers l’école préélémentaire dans la continuité des objectifs d’amélioration des coordinations des services scolaires et périscolaires notamment pour les enfants présentant un handicap,
  • Renforcer l’information de l’ensemble des acteurs des services aux familles sur l’importance des 1000 premiers jours,
  • Développer une offre en matière de soutien à la parentalité en proximité.
  • Renforcer les pratiques d’animation à l’attention des jeunes et des adolescents, notamment via l’autonomie numérique et l’accompagnement à la citoyenneté.

L’élaboration de ce nouveau SDSF s’est appuyée sur la réalisation d’un diagnostic partagé avec l’ensemble des acteurs locaux sur les besoins des familles, en tenant compte des contrastes démographiques et socio-économiques des territoires.

Retenons de ce plan quelques actions phares :

En matière d’accueil collectif des enfants :

  • Promouvoir les aides financières et techniques auprès des collectivités et des porteurs de projets petite enfance.
  • Rendre accessible à toutes les familles les établissements d’accueil du jeune enfant.

En matière d’accueil individuel des enfants :

  • Valoriser les métiers de l’accueil individuel.
  • Rendre plus attractive la profession d’assistant maternel.
  • Renforcer et animer le réseau des Relais petite enfance (Rpe).

En matière de Parentalité :

  • Renforcer l’accompagnement des parents en situation d’isolement (géographique, familial et social), en faveur des familles monoparentales, familles nombreuses, parents d’adolescents…,
  • Améliorer la communication à destination des familles sur les services et actions existants et organiser la coordination entre les différents acteurs du soutien à la parentalité.

En matière de services aux familles et de handicap :

  • Faciliter l’inclusion des enfants porteurs de handicap dans les accueils de droit commun (crèches, accueils de loisirs, périscolaire, assistants maternels).
  • Mettre en place un réseau de partenaires impliqués dans l’accès à l’information et aux droits de 1er niveau concernant le handicap.

En matière de jeunesse et d’adolescence :

  • Accompagner les élus des collectivités territoriales sur le champ des politiques jeunesse.
  • Développer des actions d’éducation aux médias ainsi qu’une présence éducative sur internet et les réseaux sociaux à destination des jeunes.

Cliquez sur les liens ci-dessous pour accéder à :

  1. L'intégralité du Schéma départemental des services aux familles
  2. une synthèse du Schéma départemental des services aux familles

(encadré) *Le Comité départemental des services aux familles (Cdsf) est le lieu privilégié d’expression et de construction partagées des politiques territoriales dans ce domaine, adaptées aux enjeux et au contexte de chaque département. 

Dans le département, la Présidence du Cdsf est assurée par Mme Corinne ORZECHOWSKI, Préfète de l’Oise et par 3 vice-Présidences :

- Nadège LEFEBVRE, Présidente du Conseil Départemental de l’Oise, représentée par Sophie LEVESQUE

- Sophie MERCIER, Présidente de la Communauté de communes de la Plaine d’Estrées, représentant l’Union des Maires de l’Oise

- Pascal DELAYEN, Président du Conseil d’administration de la Caisse d’allocations familiales de l’Oise.

Le secrétariat général du Cdsf a été confié à la Caf de l’Oise qui a en charge l’organisation du comité, la rédaction des documents et l’évaluation des travaux. La Caf favorise une organisation transversale facilitant les décisions collégiales, un pilotage opérationnel des objectifs de développement, des espaces de réflexion et de concertation, une expertise dans la mobilisation des ressources (humaines, techniques, financières).

 

Eléments de contexte :

L’Oise est un département contrasté qui connaît une dynamique démographique inégale. Sous l‘influence de l’attraction de la région parisienne, certaines communes dans l’extrême sud du département connaissent un accroissement jusqu’à plus de 4% par an marqué par l’arrivée de nombreuses familles, tandis que certains espaces ruraux connaissent des difficultés pour assurer un maillage de services aux familles suffisant et risquent de voir leur population diminuer.

Ces contrastes s’observent également d’un point de vue économique, avec des disparités parfois importantes en termes de niveau de revenu des familles ou encore de niveau d’activité. Dans cet environnement socio-économique particulier, l’adéquation constante entre l’offre et les besoins en services de petite enfance apparaît comme un défi dans certaines communes et sur certains territoires.

  • 184.714 enfants de 0 à 20 ans, dont 26.576 enfants de moins de 3 ans, 27.947 enfants de 3 à 5 ans, 62.030 de 6 à 11, 56.386 de 12 à 17 ans, et 11.775 de 18 à 20 ans.
  • 91069 familles avec enfants de 0 à 18 ans, dont 24403 avec enfants de moins de 3 ans,
  • Taux de couverture de l’offre de garde = 57.4% (contre 59.8% au niveau national,
  • Taux de familles avec enfants en situation de pauvreté = 26.93% avec enfants de moins de 3 ans et 27.64% avec enfants de 6 à 17ans,
  • Taux de familles monoparentales= 28.10% avec enfants de 0 à 18 ans, dont 14.8%% avec enfants de moins de 3 ans

Chiffres au 31/12/2020