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Seniors : l’audition peut baisser avec l’âge !

La perte de l'audition liée à l'âge

La baisse de l’audition liée à l’âge porte un nom médical : c’est la presbyacousie. Un trouble lié à l’âge, mais pas que ! Et à prendre au sérieux car il peut avoir des répercussions insoupçonnées sur la santé et la qualité de vie. Présentation.

 

1/3 des Français est atteint de presbyacousie à partir de 60 ans. Une proportion qui augmente avec l’âge. Ce trouble est considéré comme un phénomène naturel, mais également favorisé par une prédisposition génétique, une exposition régulière au bruit et de mauvaises habitudes d’hygiène auditive (l’utilisation de cotons-tiges, par exemple). 
Au-delà de moins bien entendre, la presbyacousie se traduit par « une perte des capacités de compréhension de la parole », explique Sébastien Leroy, représentant de l’association Journée nationale de l’audition. Une perte qui peut passer inaperçue ou être niée, en raison du travail de compensation effectué par le cerveau : « On continue à entendre, mais on ne perçoit plus correctement certains sons, à commencer par les aigus. »

 

Des répercussions sur la santé à long terme

Conséquences de la presbyacousie ? L’apparition des acouphènes, d’une fatigue plus grande en fin de journée qui peut s’accompagner d’irritabilité, de maux de tête… Côté santé mentale, la presbyacousie entraîne peu à peu le retrait de la vie sociale : « Nos fonctions d’alerte, d’analyse de notre environnement et donc notre sentiment de sécurité sont amoindris. On peut davantage craindre de sortir de chez soi. L’activité physique diminue donc aussi. À long terme, le cerveau est moins stimulé et c’est une porte ouverte aux maladies neurodégénératives. » 
Ces premiers symptômes, avec le fait de se rendre compte que l’on est souvent en décalage dans une conversation et plus généralement l’entourage, sont autant de facteurs pouvant aider à prendre conscience de sa situation. « La perte auditive questionne l’image de soi, on réalise que l’on vieillit. Mais plus on réagit tôt, plus il est facile de s’adapter », encourage Sébastien Leroy.

 

Presbyacousie : comment réagir ?

En prenant rendez-vous avec un médecin ORL « à consulter tous les 5 ans avant 50 ans, puis tous les 3 ans. » Ce dernier effectue un bilan auditif complet. S’il détecte une baisse de l’audition, il prescrit des audioprothèses. C’est alors l’audioprothésiste qui prend le relais : « Il effectue les réglages et l’adaptation des prothèses en fonction des besoins de chaque patient. » Un appareillage sur-mesure, donc. Discrétion, connectivité, physiologie… De nombreux critères sont pris en compte, en fonction des préférences et de l’audition des patients. 
Après l’adoption de l’aide auditive qui convient le mieux, elle doit être portée dès le réveil et faire l’objet d’un suivi régulier : « Un renouvellement est prévu tous les 4 ans, mais si l’appareillage convient, on peut bien sûr le garder. À l’inverse, tant que l’on n’entend pas de façon optimale, il faut retourner voir l’audioprothésiste pour effectuer les réglages nécessaires. »
Pour rappel, le programme national 100% santé permet de prendre en charge certains appareils auditifs. Des appareils de bonne qualité dès la classe 1 et qui permettent de poursuivre sa vie sociale et ses loisirs comme avant !

Victoria Louvel 

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