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Les astuces pour stimuler l’éveil de bébé

Après neuf mois passés dans le ventre de sa maman, un bébé engrange une foule de découvertes au cours de sa première année de vie. Comment l’accompagner dans son développement ? Quelles activités lui proposer ? Le point avec une psychomotricienne.

 

Quand un nouveau-né voit le jour, son cerveau compte déjà ses cent milliards de neurones. Mais les connexions ne sont opérationnelles qu’à seulement 10 %. Les 90 % restantes se construisent à une vitesse prodigieuse au cours de ses douze premiers mois, essentiellement grâce aux interactions avec son environnement.

« Un nourrisson est en éveil dès le début de sa vie », explique Monique Busquet*, psychomotricienne et formatrice en structures de petite enfance et en Pmi (Protection maternelle et infantile). Au cours des trois premiers mois, c’est principalement la relation avec ses parents qui est source d’éveil. L’important pour le bébé est alors le face-à-face : regarder sa maman ou son papa, être regardé par eux, échanger des sourires... Pour cette raison, mieux vaut placer son enfant face à soi pour une promenade, qu’il soit dans une poussette ou en porte-bébé.
 

La motricité libre

Jusqu’à 3 mois, l’éveil passe avant tout par le corps. Un nourrisson le découvre en étant touché, massé et porté. Partisane de la motricité libre, Monique Busquet recommande, à partir de 3 mois, de poser le bébé à plat sur le dos : une position confortable pour se détendre, plier ses jambes et jouer avec ses mains ou avec un hochet léger et facile à attraper. Car porter les objets à la bouche est, pour lui, un excellent moyen de découvrir le monde.

Un peu plus tard, la motricité libre consiste à laisser son enfant ramper, marcher à quatre pattes et grimper des obstacles. « En explorant ainsi librement, il se prépare à une marche plus stable. Et les mouvements alternés bras-jambes du quatre pattes facilitent plus tard les apprentissages », assure la psychomotricienne.
 

Attention à ne pas trop stimuler

L’œil d’un nouveau-né est immature et il ne perçoit que ce qui se situe à moins de 75 centimètres de son visage. Si le bébé est sensible dès les premiers jours aux contrastes et aux mouvements, il ne perçoit les couleurs qu’après 2 mois et ne peut suivre un mouvement des yeux qu’après 4 mois. Des étapes à prendre en compte pour lui proposer un hochet ou un mobile quand il est prêt à s’y intéresser.

Cela étant dit, gare aux excès : à force de vouloir éveiller son enfant, le risque est parfois de le surstimuler. Un bébé trop sollicité s’énerve, pleure beaucoup, est contracté et a du mal à s’endormir.

« Pour éviter cela, il y a deux règles d’or, explique Monique Busquet : le laisser faire plutôt que faire faire ; et le laisser se concentrer sur une seule chose à la fois. Concrètement, on peut présenter un hochet au bébé, sans le secouer devant ses yeux et en le laissant réagir. » Enfin, il est recommandé de proscrire l’exposition des jeunes enfants aux écrans (télévision, tablette, smartphone...), au minimum jusqu’à 3 ans.

* Autrice de Heureux dans son corps, heureux à la crèche (éditions Dunod)
 

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