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J’emménage dans une zone à fort taux de radon, que faire ?

Indolore et incolore, le radon est un gaz méconnu qui peut pourtant avoir de graves conséquences sur la santé. Comment savoir si son logement est concerné ? S’il l’est, quelles mesures de prévention prendre pour limiter les risques ?

 

En France, près de 10 % des cancers du poumon sont attribués à l’exposition au radon dans l’air intérieur(1). Ce gaz, provenant de la désintégration radioactive naturelle de l'uranium contenu dans certaines roches, cause 3 000 décès par cancer du poumon chaque année(2). En France, des concentrations plus élevées de radon sont mesurées dans les régions aux sous-sol granitiques ou volcaniques : Massif central, Vosges, Bretagne, Guyane, Nouvelle Calédonie, Mayotte, Saint-Pierre-et-Miquelon… Si, en extérieur, le radon se dilue rapidement, ce gaz peut poser un problème dans un espace clôt. En particulier, il peut s’infiltrer dans les logements et s’y accumuler.

 

Commencer par le diagnostic

Le Code de l’environnement oblige les vendeurs et les bailleurs à informer les acquéreurs et locataires des risques naturels et technologiques majeurs auxquels sont exposés leurs biens immobiliers, en particulier s’ils sont situés dans une zone à potentiel radon de niveau 3 (le plus élevé). Aussi, pour connaître le niveau de risque de sa commune, il suffit d’en saisir le nom dans la cartographie interactive réalisée par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Mais attention : un potentiel radon de catégorie élevée à l’échelle d’une commune ne signifie pas que votre habitation présente des concentrations en radon importantes. Pour le savoir, il faut le mesurer. Ce dépistage peut être réalisé directement à l’aide d’un dosimètre radon que l’on peut se procurer auprès d’une société spécialisée (Analyse-radon, Radonova laboratories…) ou en faisant appel à un professionnel.

 

Agir pour limiter les risques

Si votre logement présente une concentration de radon inférieure au niveau de référence de 300 Bq/m3, il n’est pas nécessaire de mettre en place des aménagements spécifiques. Quelques bonnes pratiques peuvent être simplement adoptées, comme aérer quotidiennement son domicile (au moins 10 minutes par jour), entretenir les systèmes de ventilation existants et veiller à une bonne qualité de l’air intérieur. Si votre logement présente une concentration de radon supérieure à 300 Bq/m3, des solutions existent pour la réduire. Parmi celles-ci : renforcer l’étanchéité entre le sol et l’habitation, améliorer la ventilation du logement, ou encore revoir le système de chauffage pour limiter le transfert du radon vers les pièces à vivre. Si ces aménagements représentent un coût, ils peuvent être l’occasion d’améliorer les performances énergétiques de votre logement.

(1)    Selon l’étude du Centre international de recherche sur le cancer réalisée en 2018 https://gco.iarc.fr/includes/PAF/PAF_FR_report.pdf
(2)    Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN)

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