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Comment vivre avec des acouphènes ?

Lorsqu’ils surviennent, ces sons sèment la panique. Provoqués, le plus souvent, par un traumatisme sonore, ces bruits parasites ne sont pourtant qu’un symptôme fluctuant qui peut être consécutif à une fatigue auditive et disparaître en l’espace de 48 heures.
 

L’importance du diagnostic ORL

Quand un trouble de l’audition s’installe, cela peut causer de l’anxiété, des insomnies ou mener à la dépression. « Une perte auditive, même légère, peut favoriser l’apparition d’acouphènes et leur permettre de s’installer. L’examen clinique de l’oreille et le diagnostic de l’ORL sont primordiaux. Ils servent à écarter les pathologies auditives et s’accompagnent souvent d’une prise en charge pluridisciplinaire, envisagée au cas par cas », indique Patricia Grévin, sophrologue spécialisée dans la prise en charge des acouphènes, membre de l’équipe pluridisciplinaire du professeur Kossowski et vice-présidente de l’Association francophone des équipes pluridisciplinaires en acouphénologie (Afrepa).

La nature du trouble auditif, la cause de son apparition et la manière dont le patient vit la situation permettent à l’ORL d’aiguiller la prise en charge vers un audioprothésiste, un ostéopathe, un psychologue ou un sophrologue. « Au départ, les personnes atteintes ont tendance à se disperser, à rechercher des solutions miracles ou à consulter des articles anxiogènes sur internet. Mais, lorsqu’elles cessent de lutter contre leur symptôme et acceptent de le prendre en charge, elles comprennent alors qu’il est possible d’en atténuer les effets », poursuit l’experte.
 

Acouphène subjectif chronique : qu’est-ce que c’est ? 

Ces sons parasites sur lesquels on se focalise peuvent être amplifiés par un sentiment d’appréhension proche de la peur et par une anxiété handicapante. C’est un cercle vicieux qui empêche d’accepter de vivre avec son symptôme. « Dans ce cas, un protocole de sophrologie spécifique, associé à la méditation, offre d’excellentes perspectives. En travaillant sur les composantes cognitive, sensorielle, émotionnelle et comportementale des acouphènes, on améliore la qualité de vie des patients qui en souffrent, tout en diminuant leur perception du handicap », explique Patricia Grévin. 

Le protocole repose sur un nombre limité de séances (6 à 8) de courtes durée (5 à 7 minutes), orchestrées par un sophrologue formé à l’acouphénologie. En l’espace de deux à quatre mois, la méthode aide chacun à dédramatiser, à intégrer ces sons persistants dans l’environnement sonore et à accepter les paramètres émotionnels qui gravitent autour du symptôme… Bref, la prise en charge sophrologique des acouphènes subjectifs aide chacun à mieux vivre avec au quotidien.
 

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